L’ensemble abbatial de la Chaise-Dieu est classé Monument historique.
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Tout l'été, Bref Eco vous propose de partir à la (re)découverte de sites touristiques remarquables de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Le projet de réhabilitation de l’ensemble abbatial de la Chaise-Dieu, dont les travaux ont démarré en 2010, est en phase d’achèvement. Il est au cœur d’une dynamique destinée à revitaliser, par le tourisme, un territoire dont l’économie est marquée par l’exode et l’extrême ruralité. Sur plus de 18.000 m², il fait partie de ces sites semblant sortir de nulle part et pourtant riche d’une histoire exceptionnelle.
Une origine au XIe siècle
Classée monument historique dès la création du label, en 1840, il trouve son origine au XIe siècle. Et va prendre de l’ampleur grâce au Pape Clément VI. Au XIVe siècle, du fait d’une prise en charge par la papauté d’Avignon, sa reconstruction expresse (6 ans) va lui conférer toute sa grandeur actuelle. Ensuite, Richelieu signera aussi d’importants travaux. La communauté bénédictine va reprendre vie avec quelques « frères de Saint-Jean ». Mais il faudra attendre Georges Cziffra, en 1966, et la création du Festival de musique classique pour lui apporter ses lettres de noblesses contemporaines et provoquer une incroyable entreprise de sauvegarde patrimoniale.
Un projet à 24 millions d'euros
Au total, plus de 24 millions d’euros, s’investissent ici, dont 40 % proviennent du syndicat mixte du projet Chaise-Dieu (Département de Haute-Loire et Communauté de communes), mais aussi de l'Europe, de l'Etat, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes… ainsi que du mécénat (Fondation Michelin, Fondation du Patrimoine, Crédit Agricole…).
Des travaux qui ont particulièrement motivé les entreprises locales, également sollicitées pour les améliorations de voiries, d’éclairage… La totalité sera achevée d’ici 2023. Mais d’ores et déjà le projet prend corps. S’appuyant sur le festival qui accueille chaque année autour de 25.000 visiteurs, il est ambitieux et consiste à attirer d’autres touristes, tout au long de l’année, grâce à une programmation culturelle, des expositions temporaires…
Le retour des tapisseries flamandes
Dès l’année prochaine, le site proposera ainsi un parcours de découverte associé à une muséographie. Un accueil pour les séminaires d’entreprises, les conférences, réunions… est également prévu, avec un auditorium d’une capacité supérieure à 200 places. Mais le premier événement marquant sera, l’année prochaine, le retour des quatorze tapisseries flamandes datant du XVIe siècle.