La tradition de la pêche au saumon dans l’Allier à hauteur du Brivadois remonte au Xe siècle.
En cette période de fêtes de fin d'année, Bref Eco vous propose de découvrir chaque jour les produits stars des fêtes issus de notre région. Aujourd'hui, focus sur le saumon de l'Allier.
Bien que les saumons aient quasiment disparu de la rivière Allier, une entreprise continue de transformer ce poisson de l’Atlantique. Il y a un siècle, des pêcheurs affluaient d’Europe du Nord en nombre à Brioude pour attraper, dans l’Allier, de grands saumons d’Atlantique remontant vers leur lieu de naissance, à quelques dizaines de kilomètres en amont, pour s'y reproduire. « Cette renommée doit son origine à la pêche à la ligne sportive et de loisir qui s’est développée au XXe siècle sur la rivière Allier qui, par sa taille et sa qualité, permettait la pratique de ce loisir », explique-t-on du côté de l’Aquarium Maison du saumon et de la rivière installé dans cette sous-préfecture de Haute-Loire. Il faut dire que cette technique de pêche permettait de capturer des individus d’une dizaine de kilogrammes.
Saumons en abondance
Mais la tradition de la pêche au saumon dans l’Allier à hauteur du Brivadois remonte bien plus loin dans le temps : à partir des Xe et XIe siècles, ce poisson y étant très abondant, des pêcheries sont construites au droit des digues aménagées pour alimenter les moulins dans la partie amont de la rivière Allier.
A Brioude, le barrage de la Bajasse, construit en 1312 fut très vite équipé d’un piège à saumons. Mais après des siècles d’abondance, les saumons sont, à partir de la fin de la Seconde guerre mondiale, de moins en moins nombreux à remonter la Loire et l’Allier. Et depuis 1994, la pratique de la pêche à la ligne et de la pêche professionnelle est interdite dans tout ce bassin.
Quatre générations
Aujourd’hui, outre La Maison du saumon et de la rivière, une entreprise de transformation du saumon rappelle ces temps révolus. A partir de saumons issus d’élevages installés dans l’Atlantique nord, elle perpétue le savoir-faire de quatre générations de la famille Delmas qui avait créé sa première saumonerie en 1892. Reprise en 2012 par la société agroalimentaire Delpeyrat, la Saumonerie Saint-Ferréol est devenue l’un des éléments d’une activité nouvelle pour cette filiale du groupe coopératif Maïsadour qui, l’année suivante, a repris les sociétés Viviers de France (Castets/Landes) et Ledun Pêcheurs d’Islande (Cany-Barville/Seine-Maritime).
Dans cet ensemble, le site altiligérien (maintenant situé à Cohade, à quelques kilomètres de Brioude) prépare les produits les plus travaillés de la filière saumon - cœur de saumon et grandes tranches, produits aromatisés (tartares…), pavés cuits à chaud ou à la ficelle, gamme de produits apéritifs et aides culinaires… – qui sont vendus sous les marques Delpeyrat, Delmas, Comtesse du Barry, Sarrade voire des marques distributeurs.