En vue de la mise en vente des billets à la mi-novembre, préalablement à l'ouverture de son exploitation le 15 décembre, l’offre tarifaire du Léman Express, premier réseau express régional ferroviaire transfrontalier franco-suisse, vient d'être présentée, à Genève.
Dès l’ouverture de cette présentation, Serge Dal Busco, vice-président du conseil d’Etat de Genève, l’a avoué : « cela a été d’une incroyable complexité pour finaliser cette offre ». Un peu plus tard, Rémy Burri, directeur de la Gestion des Communautés Tarifaires du Léman Express, ne l’a pas contredit. « Notre réflexion sur l’offre tarifaire a débuté dès 2012 », reconnaissait-il. Avant d’arriver finalement à une offre qui ne présente pas moins de 2.500 possibilités de tarifs différents !
10 transporteurs de part et d’autre de la frontière
Il faut dire que l’organisation est complexe pour cette approche multimodale du Léman Express, avec de part et d’autre de la frontière, une dizaine d’opérateurs publics et privés impliqués dans la démarche : Chemins de Fer Fédéraux Suisses (CFF), Transports Publics Genevois (TPG), la Société des Mouettes Genevoises Navigation (SMGN) et les Transports publics de la Région Nyonnaise (TPN), du côté suisse, et, pour le côté français, SNCF Mobilités, les Transports Publics de l’Agglomération Annemassienne (TP2A), la Régie Départementale des Transports de l’Ain (RDTA), la Société Intercommunale des Bus de la Région Annecienne (SIBRA), la Société des Transports de l’Agglomération Thononaise (STAT) et Transdev Haute-Savoie. Et que l’objectif est ambitieux. Il s’agit de faire basculer une part (la plus importante possible) de la circulation depuis l’automobile autosoliste, vers le transport collectif.
L’offre doit favoriser les abonnés
Les billets et abonnements permettront donc de passer d’un mode à l’autre : train, tramway, bus et navettes fluviales, sachant que la tarification Léman Express ne s’appliquera qu’en cas de passage de la frontière, les autres tarifications respectives s’appliquant sur chacun des réseaux français ou suisse. En particulier le Léman Pass aura une validité de trois heures, pour les liaisons interurbaines ou d'une heure et demie pour les liaisons urbaines. « La tarification a été élaborée afin de favoriser les abonnements », confirme Rémy Burri, dans l’objectif de drainer environ 50.000 usagers au quotidien, sachant que, selon Serge Dal Busco, « la contribution tarifaire ne couvrira pas la moitié des coûts, en Suisse ».
Outre les abonnements annuels, mensuels, l’offre prévoit des forfaits de transport pour 1 ou 5 jours. De son côté, selon Martine Guibert, vice-présidente d’Auvergne-Rhône-Alpes en charge des transports, la Région doit se prononcer sur la tarification au cours de la prochaine assemblée plénière du conseil régional qui se tiendra les 25 et 26 juin.