« Je suis catalogué expert et cette activité de consulting requiert d’être au courant de tout ce qui se passe dans le secteur agroalimentaire » insiste Loïc Lafon.
C.D.
En 2013, Loïc Lafon a créé son activité de consulting en agroalimentaire. Sa société Nérive est aujourd’hui installée au sein de la pépinière d’entreprises Pepita, à Thizy-les-Bourgs. Elle compte une dizaine de clients, notamment dans le bio.
Nérive propose ses services aux PME et TPE du secteur agroalimentaire et uniquement de ce secteur. Loïc Lafon insiste sur cette exclusivité, alors que de nombreux consultants conseillent des entreprises dans plusieurs domaines d’activité. « Je travaille pour des entreprises qui ont des besoins particuliers à un moment précis, sur les aspects qualité et R&D. Entre la phase de laboratoire et le passage à la production industrielle, les professionnels font souvent face à des zones floues, d’où l’appel à une expertise extérieure » constate le consultant, également professeur à l’Isara de Lyon.
Son cabinet d’ingénierie répond aux clients qui souhaitent obtenir une expertise sur un problème qu’ils n’ont pas les moyens de résoudre en interne. « Les entreprises que je conseille recherchent une réponse transversale, plutôt que sur un métier particulier. Je dois donc être capable de mixer les contraintes, notamment définir les formules pour parvenir à un produit industriel identique à celui produit en laboratoire, trouver les fournisseurs les mieux adaptés en vue de la production, ainsi que des procédés pour une bonne conservation des produits. »
Bientôt, un atelier dédié aux tests conso
Plus prosaïquement, les jeunes entreprises qui ont des produits à développer ont aussi besoin d’un atelier pour effectuer des tests de consommation. Pour répondre à cette demande, Loïc Lafon projette d’ici l’an prochain la reprise d’un atelier à Saint-Just-d’Avray, où ses clients pourraient effectuer des tests produits et passer à la production en vue d’une évaluation sur seulement quelques points de vente « Il y a peu d’endroits où il est possible de démarrer une petite production avec du matériel semi-industriel » analyse-t-il, plein d'espoirs.
En 2016, le chiffre d’affaires de Nérive était de 92.000 euros. L’entreprise espère parvenir à 120.000 euros en 2017 et prévoit d'embaucher une assistante.