Usine d'Allergan à Pringy : la mise en place des seringues dans leur packaging est robotisée.
A l’occasion du 40e anniversaire d’Allergan France (Paris) et du 10e d’Allergan Industrie (ex-Cornéal ; Pringy), le président du groupe américain, Brent Saunders en personne, a fait le déplacement en Haute-Savoie pour marquer l’événement.
En marge de ces anniversaires, Brent Saunders a pris le temps de visiter l’usine annécienne d’Allergan (siège admin. : New Jersey/Etats-Unis ; siège social : Irlande) pour mieux l’évaluer comme candidate pour accueillir un projet industriel mondial du groupe. En pleine croissance, Allergan est un groupe pharmaceutique international coté sur le NYSE (18 000 salariés dont 511 en France : La Défense et Pringy) spécialisé dans les produits esthétiques (le fameux Botox®), ophtalmologiques, de neurosciences et de gastrologie.
Une usine du futur déjà opérationnelle
L’usine de Pringy (dg : Pascal Brice) est devenue une pièce importante sur l’échiquier mondial du groupe américain qui y a investi 100 millions d’euros en dix ans. A partir d’une matière première arrivant sous forme de « coton », elle produit un gel qu’elle conditionne avec des seringues afin qu’il soit directement utilisable par les médecins. Le gel sera injecté sous la peau des patients au niveau des rides du visage à faire disparaître.
Le site haut-savoyard, qui vend la moitié de sa production aux Etats-Unis, est une référence en matière d’innovation (40 personnes en R & D ; 4 brevets déposés) ainsi que sur le plan technologique : la fabrication des gels à base d’acide hyaluronique est très robotisée, avec un niveau de qualité et de sécurité extrêmement élevé (salles blanches, confinement des produits…).
Les deux filiales françaises d’Allergan (Allergan Industrie à Pringy et Allergan France à La Défense) ont multiplié leurs ventes par 4,7 en dix ans, leur chiffre d’affaires consolidé s’élevant à 501 millions d’euros en 2016. Les effectifs ont augmenté de plus de 50 % sur la même période. A Pringy (320 salariés actuellement), 120 personnes ont été recrutées sur les sept dernières années. Et aucun ralentissement n’est en vue.
Décision dans les six mois
Fort de ses compétences, le site de Pringy pourrait accueillir une nouvelle unité de production d’envergure mondiale. Le sujet est actuellement en réflexion, sachant que la direction a d’autres options possibles pour cette construction nouvelle, en particulier les Etats-Unis et la Chine qui pourraient servir directement les marchés locaux, très porteurs. La décision sera prise dans les six mois, a affirmé Brent Saunders.
L’enjeu est de taille : l’investissement envisagé s’élève à près de 70 millions d’euros. Les nombreux élus locaux présents ce lundi auront leur rôle à jouer pour faire pencher la balance en faveur du bassin annécien.