Deux arbres Altes seront installés à Madagascar par Cap Sud.
Spécialiste des centrales photovoltaïques clés en main, le groupe Cap Sud profite du salon BePositive, qui démarre ce 8 mars à Lyon, pour lancer son réseau de professionnels de l'énergie solaire Cap Sud International.
Face au « gros manque de visibilité en France dû à la baisse du tarif de revente », le groupe Cap Sud, créé en 2006 par Stéphane Gilli dans le Nord Isère, fait le choix de l'international. Déjà présent au Brésil depuis deux ans avec un bureau, le groupe spécialisé dans les projets photovoltaïques profite du salon BePositive pour lancer son réseau Cap Sud International. Ce dernier doit permettre de « fédérer les acteurs, révéler les synergies et faciliter les opportunités d'affaires ».
Concrètement, le groupe Cap Sud apportera son expertise, son savoir-faire et ses moyens techniques et financiers à des « professionnels déjà bien implantés dans les énergies renouvelables et qui ont besoin de relais de croissance », décrit Stéphane Gilli. Ces partenaires devront quant à eux s'engager, via une charte qualité, à respecter certains points. Des partenaires ont déjà été identifiés dans certains pays : Madagascar, Portugal, Tunisie, Roumanie et Ukraine.
Des projets pourraient d'ailleurs démarre rapidement. Au Portugal, Cap Sud va financer l'installation de 3 MWc pour une importante chaîne de grandes surfaces. A Madagascar, c'est la brasserie d'un groupe qui pourrait être équipée de 2 MWc de panneaux photovoltaïques ainsi que 23 stations-service. Par ailleurs, via sa fondation Manentena, Cap Sud va électrifier deux zones dans un village avec son arbre photovoltaïque Altes.
Prise de participation
En Roumanie et en Ukraine, le groupe Cap Sud va prendre une participation au capital d'une entreprise photovoltaïque locale pour appuyer son développement.
En Tunisie, une étude est en cours pour se positionner sur un appel d'offres national pour l'installation d'un parc de 40 MWc. Par ailleurs, une joint-venture a également été créée sur place avec un fabricant de panneaux photovoltaïques local.
L'autoconsommation est l'avenir du photovoltaïque
« Si la France représente encore aujourd'hui la plus grosse part de notre activité, l'international devrait rapidement être devant », prévoit, avec une pointe de déception, Stéphane Gilli qui regrette la place faite au photovoltaïque en France, voyant tout de même un espoir : « Pour moi, l'autoconsommation est l'avenir du photovoltaïque ».
Ce qui ne l'a pas empêché d'obtenir, en 2016, 14 millions de prêts pour financer cent centrales photovoltaïques en toiture (10 MWc au total).
Pour rappel, le groupe Cap Sud emploie 45 personnes et a réalisé en 2016 un chiffre d'affaires de 22 millions d'euros. Depuis sa création, il a raccordé 60 MWc.