Georges Seimandi, le délégué territorial Rhône-Méditerranée de GRTgaz.
GRTgaz, qui dans la région Auvergne-Rhône-Alpes emploie 389 salariés et exploite 4.000 kilomètres de réseau, a présenté son bilan pour l'année écoulée.
« Une baisse globale des consommations, un gaz moins cher pour l'industrie et un verdissement de l'énergie » : voilà résumée en quelques mots l'année 2018 par Georges Seimandi, le délégué territorial Rhône-Méditerranée de GRTgaz, venu présenter à Lyon le bilan annuel de l'opérateur en Auvergne-Rhône-Alpes (désormais installé à Gerland).
La consommation brute de gaz dans la région a ainsi représenté 48 milliards de kilowattheures (kWh), en recul de 7 % par rapport à 2017 : « Cette évolution s’explique par des températures plus élevées et une moindre sollicitation de la centrale de production électrique fonctionnant au gaz située à Bayet dans l’Allier », a précisé Georges Seimandi.
Dans le détail, la demande de gaz dans l’industrie est restée quasi stable malgré une légère baisse dans le secteur de la chimie et pétrole (-2 % entre 2018 et 2017). Les consommations brutes des distributions publiques ont diminué quant à elle de 6 % en 2018.
Une filière biométhane en essor mais fragile
Parmi les faits marquants, le développement de la filière biométhane (ce gaz très riche en méthane provenant de l'épuration du biogaz issu de la fermentation de matières organiques) qui enregistre « un décollage avec un triplement des capacités de production dans la région » (avec 8 sites raccordés aux réseaux gaziers à fin 2018 contre 6 en 2017, représentant une capacité de production de 101 millions de kWh, et « 53 projets en file d'attente » pour un volume de 777 millions de kWh.
Cependant, s'est alarmé Georges Seimandi, « la filière biométhane est aujourd’hui fragilisée par le projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), rendu public le 25 janvier dernier et actuellement en consultation : non seulement les perspectives d’injection à l’horizon 2023-2028 sont en retrait par rapport à l’actuelle PPE et aux volumes cumulés des projets déjà enregistrés aujourd’hui au niveau national mais la trajectoire est couplée à une baisse de coûts beaucoup trop rapide pour une filière encore non mature. »
Mobilité au gaz et investissements
La mobilité au gaz naturel véhicule (GNV et bioGNV) a poursuivi sa progression dans la région : avec sept stations construites en 2018, la région Auvergne-Rhône-Alpes dispose désormais de 19 stations d’avitaillement ouvertes au public et quatre nouvelles stations de plus ouvriront en 2019. Enfin, côté investissements, 70 millions d’euros (contre 82 millions d'euros investis en 2017) ont été injectés pour développer et moderniser le réseau de transport de gaz et 52 millions d’euros de commandes ont été passés à des entreprises régionales.