Annie Guillemot, présidente du Sytral.
JFB
C'est à l'issue d'un des pics de pollution qu'a dû affronter l'agglomération lyonnaise qu'Annie Guillemot, présidente, a présenté les vœux du Sytral pour l'année qui débute.
Une situation qui valide et crédibilise l'action de l'autorité organisatrice lyonnaise qui n'a pas attendu ces derniers temps pour en faire le réseau de transports en commun de référence de l'Hexagone, hors Ile-de-France.
Par exemple, pour ce qui est du nombre de voyages par habitant et par an, 350, soit deux fois plus que dans des agglomérations similaires telles que Marseille ou Lille. Pour autant, la situation financière reste bonne.
Hausse de la fréquentation
Standard & Poors a même relevé la note de l'institution de AA- à AA pour l'année 2015. Car, au niveau financier, le Sytral doit faire face à des vents contraires : diminutions de dotations budgétaires, baisse du versement transport, augmentation de la TVA de 5,5 % à 7 % puis à 10 %
Malgré tout, les résultats mesurés en termes de fréquentation sont là ! La fréquentation globale du réseau a bondi de 30 % entre 2009 et 2016 : 87 % pour les tramways, 22 % pour les métros, 20 % pour les autobus…
Contrat avec Alstom pour le métro
De quoi motiver le Sytral à poursuivre ses investissements. Sur le plan de mandat 2015-2020, sur 1,2 milliard d'euros, un tiers est consacré à l'achat de matériel roulant. Ces 400 millions d'euros seront investis dans l'achat de 17 tramways longs, alors qu'un contrat signé avec Alstom porte sur 22 rames de métro pour la ligne B, en 2020, puis huit autres en 2023, et dix autres pour la ligne D en 2023.
Cette année verra aussi la réalisation des études pour la desserte d'Alaï (Tassin-la-Demi-Lune), via Lyon 5e, en prolongement de la ligne D.
L'ambition de toutes ces mesures étant d'augmenter la part modale des transports en commun, de 19 % à 22 %, avec parallèlement un usage du vélo.
Dans le même temps, la part modale du véhicule automobile individuel devrait baisser de 45 % en 2010 à 30 % en 2030, une façon limiter ces fameux épisodes de pollution.