Après le prix de la « Femme à l’international » en 2016, Frédérique Girard-Ory a décroché le Prix régional de l’entrepreneur de l’année organisé par EY.
Le 27 septembre dernier, Frédérique Girard-Ory, fondatrice et Pdg du groupe Dermscan a décroché le Prix régional de l’entrepreneur de l’année organisé par EY.
Une jolie reconnaissance pour cette femme dynamique qui cumule les talents : à la fois chef d’entreprise accomplie et mère heureuse de deux grandes filles, elle écrit aussi des polars ! Et, côté récompenses, elle n’en est pas à un coup d’essai : fin 2016, elle a déjà remporté le prix de la « Femme à l’international » organisé par Idecom (par ailleurs actionnaire principal de Bref Eco).
« Quand j’y repense, j’ai toujours voulu faire ça : travailler, bouger, voyager, entreprendre… », se souvient-elle. En avril 1989, elle décroche sa thèse de doctorat en biologie humaine sur la mise au point d’un derme artificiel destiné aux grands brûlés. « Parallèlement, j’ai mené à bien un certificat d’aptitude à l’administration des entreprises de l’IAE de Lyon, en formation continue. » Très vite, elle mêle ces deux compétences et créée Dermscan, société d’études cliniques consacrée à l’évaluation de la tolérance et de l’efficacité des produits cosmétiques sur la peau. Son mari la rejoint et s’associe dans l’aventure jusqu’à son décès brutal survenu en 2000. « Pendant dix ans, partis de rien, nous avions développé l’entreprise, il fallait continuer », dit-elle.
L’international comme moteur
Dès lors, Dermscan va connaître un fort développement l’international. En 2002, elle prend des parts dans un laboratoire spécialisé dans les essais cliniques in vivo à Bangkok en Thaïlande, qui devient Dermscan Asia. En 2006, elle achète une CRO (Contract research organization) à Paris. Mais c’est l’échec, avec un dépôt de bilan en 2008. « Financièrement et humainement, ça a été très difficile, une sacrée claque même ! », explique celle qui a à nouveau décidé - une fois la torpeur et l’abattement passés - de faire face et de rebondir : « J’ai ouvert une filiale à Gdansk en Pologne dans la foulée », puis deux ans plus tard, en Tunisie, puis en Pologne encore et très récemment à l’île Maurice. « Un vrai moteur » pour la dirigeante, et qui profite bien à l’entreprise de 160 salariés et 11 millions d’euros de chiffre d’affaires.
BIO EXPRESS
1962 : Naissance à Cambrai (Nord)
1988 : Certificat d’aptitude à l’administration des entreprises à l’IAE de Lyon en formation continue
Avril 1989 : Soutient avec succès sa thèse de doctorat en biologie
Janvier 1990 : Crée Dermscan à Villeurbanne
2002 : Prend 34 % des parts dans un laboratoire en Thaïlande
2008 et 2014 : Croissances externes en Pologne
2017 : Rachat d’un laboratoire à l’île Maurice
Cet article a été publié dans le numéro 2301 de Bref Eco.