Lionel Baud, qui fut l'un des acteurs de la fusion des banques populaires d'Auvergne Rhône-Alpes, a pris la présidence de la nouvelle entité.
A 50 ans, le patron de Baud Industrie en Haute-Savoie, le coureur automobile abonné du podium du championnat de France de rallyes sur terre, le président du Syndicat national du décolletage, franchit la dernière marche de la pyramide hiérarchique de la toute jeune Banque Populaire Auvergne-Rhône-Alpes.
Elu pour six années à la présidence du conseil d’administration de la banque coopérative, il était déjà le président de la Banque Populaire Alpes jusqu’à la fusion en décembre 2016 des Banques Populaires des Alpes, de Loire et Lyonnais et du Massif central. Il prend le relais de Dominique Martinie, ancien président de la banque Massif central. Et clôt sans doute une époque. « Nous sommes dans la révolution du numérique et il y a des bouleversements aussi dans la banque. »
Intégrer de nouvelles générations
Ce qui sous-entend, pour Lionel Baud, la prise à bras-le-corps de l’enjeu majeur pour les entreprises en général et sa banque en particulier : le management. « Comment intégrer de nouvelles générations qui réfléchissent un peu différemment ? s’interroge-t-il. Passer également d’un management pyramidal à quelque chose de plus participatif, ce n’est pas simple, mais on doit s’adapter à cette situation. »
La Banque Populaire Auvergne-Rhône-Alpes avec ses 339 agences, ses centres d’affaires, ses 3.600 collaborateurs et surtout ses règles de fonctionnement encadrées, n’est-elle pas marquée par une certaine inertie ? « Oui et c’est d’autant plus intéressant » répond le nouveau président. L’institution bancaire créée par les chefs d’entreprise aurait, selon son président, une plus grande capacité que d’autres structures de financement à se remettre en question.
Nous sommes passés d’un monde compliqué à un monde complexe
L’omniprésence des patrons dans cette structure de financement coopérative continue à séduire Lionel Baud : « J’ai été un des grands acteurs de cette fusion. Je m’y sens bien. Il y a une volonté d’écouter le client, des collaborateurs responsables tournés vers l’avenir et conscients de l’environnement de la banque. »
Et cette proximité immédiate avec les chefs d’entre-prise est toujours un élément clé de son engagement. « Nous sommes passés d’un monde compliqué à un monde complexe. Cela rassure parfois d’échanger sur ses difficultés. »
Cet article a été publié dans le numéro 2332 de Bref Eco.