Le marché immobilier en Isère a accusé, en 2012, un grand coup de froid selon la FNAIM 38 (président : Yvan Moryussef) qui relate une chute brutale du volume des transactions à - 20 % par rapport à 2011. Avec 655 000 ventes réalisées en 2012 (contre 805 000 en 2011) et des prix orientés à la baisse à - 0,84 % dans l’agglomération grenobloise, ces chiffres (en phase avec les données nationales) confirment que l’euphorie immobilière des années 90 est bel et bien terminée.
Les T4 résistent
Ce sont surtout les prix de vente des petits logements qui ont baissé (- 10,05 % pour les T1) alors que les T4 résistent plutôt bien (2 617 €/m2 soit + 1,88 %). Idem pour les maisons individuelles dont les prix en légère hausse dans l’agglomération grenobloise (+ 1,54 % et + 8 % dans Grenoble intra muros) confirment "une demande de plus en plus forte pour une offre encore limitée". A la différence du Grésivaudan qui (malgré des disparités entre ses communes) marque globalement le pas (- 8 %). Et de l’Ile Verte... Le quartier grenoblois - jusqu’alors épargné - a enregistré une chute record à -10,43 %.
A l’extérieur de l’agglomération, les secteurs du Voironnais et de Saint-Marcellin souffrent (à l’exception de Coublevie, baptisé le "petit" Meylan !) avec un prix moyen à 1 880 €/m2 qui le rapproche du marché du Nord-Isère où les prix établis à 1 800 €/m2 et l’offre pavillonnaire sont de plus en plus attractifs pour les Lyonnais de la banlieue est.
6 % de logements vacants
Côté location, les loyers à la baisse atteignant 11,32 €/m2 (- 0,79 %) n’ont pas permis d’absorber les 3 500 logements vacants qui pèsent aujourd'hui près de 6 % du parc locatif grenoblois (2 % en 2008). De quoi séduire les étudiants : réputée ville chère, Grenoble affiche désormais des studios à 14,83 €/m2 (- 2,69 %) et entend faire savoir "qu'il est tout à fait à fait possible de louer un studio à moins de 300 €/mois".