Ramsay Générale de Santé avait repris l'Hôpital privé de l'Est lyonnais à Noalys en juillet 2017.
Le leader de l’hospitalisation privée en France, Ramsay Générale de Santé, lance une offre publique d'achat (OPA) sur l'ensemble des actions de la société Capio. Et met 661 millions d’euros sur la table pour former le « leader paneuropéen des services de soins et de santé privés ».
D'un côté, Ramsay Générale de Santé (RGdS), leader de l'hospitalisation privée en France avec 23.000 salariés en France répartis dans 120 établissements qui soignent près de 2 millions de patients et enregistrent près de 550.000 passages dans ses services d’urgence chaque année. Sur son dernier exercice, il affiche un chiffre d’affaires d’environ 2,2 milliards d'euros pour un Ebitda de 266 millions d’euros. RGdS est détenu par l'australien Ramsay (50,9 %) et Predica (38,4 %), la filiale assurances du Groupe Crédit Agricole. Dans la région, RGdS détient notamment l'hôpital Jean Mermoz, l'Hôpital privé de l'Est lyonnais (HPEL) ou encore la Clinique Convert à Bourg-en-Bresse.
Une offre rejetée par Capio
De l'autre côté, Capio, un groupe de santé suédois, coté sur le Nasdaq de Stockholm. En France, Capio compte 22 établissements et 5.500 salariés pour un chiffre d'affaires de 564 millions d'euros. Il est notamment propriétaire de la Clinique de la Sauvergarde à Lyon et est engagé sur le projet du Médipôle de Villeurbanne. En Europe, le groupe gère plus de 180 établissements et emploie plus de 12.000 salariés. Capio Europe représente 1,5 milliard d'euros de chiffre d’affaires annuel en 2016.
Nous voulons former un leader de l’hospitalisation privée en Europe avec plus de 20 millions de patients dans six pays
Avec cette OPA qualifiée de « non sollicitée » et rejetée par Capio, Ramsay Générale de Santé veut constituer « un leader de l’hospitalisation privée en Europe avec plus de 20 millions de patients dans six pays », indique Pascal Roché, directeur général de RGdS. L’offre valorise les actions de Capio à approximativement 661 millions d’euros. Une opération qui bénéficie du soutien des deux actionnaires principaux de RGdS. Ce dernier prévoit un montant annuel de synergies avant impôts d’approximativement 20 millions d’euros, dont la majorité devrait être réalisée d’ici deux à trois ans.
Le groupe combiné aurait des revenus de l’ordre de 3,8 milliards d'euros et un EBE (avant synergies) autour de 368 millions d’euros sur la période de 12 mois écoulés au 31 décembre 2017.