Le Club hôtelier clermontois réunit 49 hôtels totalisant un peu plus de 2.000 chambres, soit 80 % de l’hôtellerie de la métropole.
Baisse du prix moyen des chambres, projets de création d’établissements, place accrue de nouveaux modes d'hébergement, clientèle de plus en plus volatile, difficultés de recrutement… Les hôteliers de la métropole clermontoise ont plusieurs motifs d’inquiétude.
Avec un taux d’occupation moyen de 72 %, en hausse de 2,7 % par rapport à 2016, la saison estivale 2017 aurait pu redonner des couleurs à l’hôtellerie clermontoise. Mais le taux annuel, 65 %, est stable et place Clermont-Ferrand au bas du tableau dressé par l’Observatoire mensuel des performances hôtelières (12e sur 16 villes de province).
Le tourisme d’affaires pointé du doigt
La diminution de l’activité tourisme d’affaires est en partie responsable : si le nombre d’événements a été le même qu’en 2016 (18), ils ont totalisé moins de participants (18 000 contre 22 000). En 2017, le prix moyen de la chambre (66,10 €) a baissé de 1,4 %. « Clermont-Ferrand a du mal à se vendre au bon prix. Pour louer leurs chambres, les hôtels doivent faire des promotions et créer des packagings avec des sites touristiques », explique Delphine Giraud, présidente du Club hôtelier clermontois qui réunit 49 hôtels (toutes catégories) totalisant un peu plus de 2.000 chambres, soit 80 % de l’hôtellerie de la métropole, et emploient 550 personnes.
Le marché est à saturation, notamment celui des 2 étoiles
Ces hôteliers pointent la concurrence accrue des résidences hôtelières et des locations par les particuliers : au moment du Sommet de l’élevage 2017, le nombre de logements proposés, 1 100, avait doublé par rapport à la même période de 2016. « Les uns comme les autres ne sont pas soumis aux mêmes contraintes fiscales et réglementaires que l’hôtellerie qui a dû se mettre en conformité avec les normes de 2012 ». Et les membres du Club s’émeuvent à l’annonce de la construction de nouveaux établissements d’ici 2019 : « Face aux chiffres de la saison 2017 et à la lecture du bilan annuel, il faut bien constater que le marché est à saturation, notamment celui des 2 étoiles. »
Réponses collectives
Au cours des deux dernières années, la plupart des hôteliers clermontois ont rénové leurs établissements, créé de nouveaux services - SPA, piscines, salles de sport, chambres connectées… -, et adapté leur cuisine aux tendances actuelles. Mais leurs réponses aux nouvelles concurrences et aux exigences des clients sont également collectives. Ainsi, le Club hôtelier clermontois a créé un site internet « unique en France » qui affiche, en temps réel avec une visibilité sur 10 jours, les disponibilités des 2.829 chambres de ses membres.
Avant de réserver, les clients peuvent effectuer une visite virtuelle de chaque hôtel grâce à des reportages photo et vidéo financés par le club qui « permet aux hôtels qui n’en ont pas forcément les moyens de bénéficier d’outils de qualité online pour faciliter leur promotion », indique Delphine Giraud qui insiste sur les actions de formation et l’entraide pour trouver du personnel qualifié. Le Club souhaite aussi mutualiser des moyens avec ses partenaires pour « transformer Clermont-Ferrand de ville étape en destination touristique et en faire une ville de congrès. »