Manuel Ausserre
Watch Live, c’est cette start-up lyonnaise née en 2015 et qui ambitionne de mettre sur le marché un microscope pour « voir simplement et en temps réel, des objets à l’échelle nanométrique ». Cet outil, dont deux prototypes ont déjà été vendus, est basé sur des brevets déposés par le CNRS concernant des technologies découvertes par Dominique Ausserre, physicien et père du créateur de Watch Live, Manuel Ausserre qui lui, est issu d’une école de commerce.
Une aide du Réseau Entreprendre
Malgré cette proximité familiale, la signature de la licence de brevets a pris beaucoup de temps, retardant les plans de l’entreprise. Depuis cet été, Watch Live peut cependant reprendre ses plans. Elle a levé 210.000 euros dont 90.000 euros auprès d’un investisseur français privé et 120.000 € de prêts accordés par une banque et par le Réseau Entreprendre du Rhône. « Grâce à cet argent, nous allons pouvoir prendre nos propres locaux au sein de la pépinière d’entreprises Laënnec à Lyon et recruter un chercheur qui va nous aider à passer du prototype au modèle industriel » se réjouit Manuel Ausserre qui explique que les efforts commerciaux vont également être intensifiés. « Salons, organisation de tests, conférences vont se multiplier car il y a un important travail d’évangélisation à réaliser. Les gens ont du mal à croire aux performances que nous annonçons ! »
Une innovation qui divise les coûts par dix
Ces performances annoncées sont en effet bluffantes puisque le microscope Watch Live, de la taille d’un microscope ordinaire et coûtant environ 70.000 euros, permet de voir des images en temps réel que seuls des appareils dix fois plus chers, beaucoup plus encombrants et beaucoup plus complexes, sont aujourd’hui capables de délivrer.
Les deux premiers prototypes ont été vendus au laboratoire LICSEN (CEA de Saclay) dans le cadre de travaux sur l’électrochimie du graphène (cristal de carbone) ; et à l’ITODYS (Paris Diderot) pour des recherches en électrochimie des nanoparticules. «Beaucoup de personnes travaillent à ces échelles dans des domaines très divers. Leur problème est justement de voir les objets et de travailler dessus pendant qu’ils les regardent. Le potentiel est donc énorme » estime l’entrepreneur.
La première version industrielle devrait être disponible fin 2017.