L'équipe de Rium au CES Las Vegas.
Florent Moulinard
Tout fraîchement rentré du CES de Las Vegas, Gaël Patton, docteur en physique de Lyon 1, a élaboré avec trois associés un outil qui permet de capter la radioactivité au moyen d'un boîtier et d'un smartphone.
Le projet, baptisé RIUM, est porté par la jeune pousse Icohup créée il y a un mois à Limoges et présidée par Gaël Patton : « Rium repose sur le constat qu'il existe des instruments très performants pour mesurer la radioactivité, mais dont l'usage reste technique, et le coût d'achat onéreux. Nous avons donc voulu proposer une solution adaptée au grand public, pour satisfaire la curiosité et mieux comprendre son environnement ». Pour l'heure commercialisé en prévente sur la plateforme Indiegogo, le boîtier sera vendu d'ici septembre au prix de 400 euros.
Participer à une cartographie mondiale de la pollution radioactive
Le capteur, lié par bluetooth à un smartphone, lui-même connecté à internet via une application, rendra possible la collecte de données pour établir une cartographie des zones de radioactivité. Contrairement à un compteur Geiger, son capteur délivre des informations sur l'origine de la radioactivité et les éventuels effets sur la santé.
Icohup travaille en collaboration avec l'Institut Lumière Matière (Lyon 1 et CNRS), l'incubateur Avrul (Université de Limoges) et a bénéficié d'une bourse French Tech Bpi Emergence.
Afin de lancer l'industrialisation, l'entreprises prépare une levée de fonds courant février, avec pour objectif de récolter entre 200 et 300.000 euros.