Jean-Louis Fontanilles, le dirigeant de Sotic.
Patrick Vercesi
La société ardéchoise Sotic va lancer, en juillet, la commercialisation de sa toute dernière innovation : un motoréducteur connecté baptisé Gear Up, ce qui signifie passer à l'étape supérieure.
Spécialisée dans les solutions de transmission de puissance, d'entraînement et d'automatismes telles que moteurs, réducteurs, motoréducteurs, variateurs mécaniques de vitesse et variateurs de fréquence, Sotic s'apprête à lancer un nouveau produit qui a nécessité trois années de R & D et l'embauche d'un ingénieur.
Gear Up a fait l'objet d'un dépôt de brevet sur la France. Il est connecté à un ordinateur ou un portable et envoie des signaux par Wifi ou GPRS sur un serveur sécurisé Sotic. Les informations produites sont relatives à la température du moteur ou du réducteur en fonctionnement, à la consommation à la minute, au bruit, aux vibrations et à la vitesse. Elles sont alors analysées par Sotic ou le client, débouchant ensuite, si nécessaire, en cas d'alerte sur des dépassements, des recommandations pour améliorer le process.
Une démarche de maintenance proactive
Visant à l'amélioration du fonctionnement du motoréducteur, Gear Up s'inscrit dans une démarche de maintenance proactive, s'adressant aux fabricants de machines et à leur service après-vente, aux bureaux d'études, aux distributeurs et aux gestionnaires de sites industriels : « Non seulement, il va nous ouvrir à une nouvelle clientèle, mais il va aussi changer la nature même de notre activité en l'orientant non plus seulement sur la mécanique, mais également sur le traitement électronique de données et l'intelligence artificielle », souligne Jean-Louis Fontanilles, le dirigeant de la société.
Avec ses 12 salariés, elle a réalisé en 2017 un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros, affichant désormais des ambitions à l'international où elle vise, à cinq ans, la barre des 25 % de ses ventes totales, notamment au Maghreb.