Erican va mobiliser des équipes de l'Institut pour l’avancée des biosciences de Grenoble (IAB) et du Centre de recherche en cancérologie de Lyon (CRCL).
Porté par l’Institut pour l’avancée des biosciences de Grenoble (IAB) et le Centre de recherche en cancérologie de Lyon (CRCL), le projet de recherche Erican a pour but de décrypter les mécanismes moléculaires et cellulaires de la rechute thérapeutique dans les cancers et de proposer de nouvelles approches.
Comment les cancers se modifient-ils après un traitement ? Comment anticiper les rechutes ? C'est cet exercice complexe de compréhension auquel vont se livrer les équipes mobilisées au sein du projet Erican, soit environ 150 personnes issues de l'IAB de Grenoble et du CRCL de Lyon.
Soutenu par le fonds de dotation MSDAvenir du laboratoire MSD France à hauteur de 2,1 millions d’euros pour une durée de quatre ans, ce projet accompagné par le Cancéropôle Clara et dont la gestion financière a été confiée à la délégation Auvergne Rhône-Alpes de l’Inserm, représente un montant total d'investissement évalué à quelque six millions d'euros.
Lutter contre l'adaptation permanente des cancers
« Les cancers sont des écosystèmes adaptatifs qui reposent sur des interactions complexes entre les cellules cancéreuses, leur microenvironnement et le système immunitaire. Cette capacité
d’adaptation sous-tend leur potentiel évolutif et leur résilience face aux traitements », rappellent Pierre Hainaut, directeur de l’IAB et Patrick Melhem, directeur adjoint du CRCL et directeur de recherche au centre de lutte contre le cancer Léon Bérard à Lyon.
Cette plasticité tumorale, c’est-à-dire cette capacité des cancers à « s'adapter, se modifier, changer d'allure, est la principale cause d’échec des traitements actuels », précisent-ils.
Erican, qui concentrera ses efforts sur le cancer du poumon et le mélanome malin, répond donc à un triple objectif : comprendre les mécanismes moléculaires et cellulaires des écosystèmes tumoraux les plus résilients ; identifier les marqueurs de l’écosystème tumoral impliqués dans la résilience et proposer des approches innovantes pour contrecarrer la résilience.
Un projet emblématique, de la paillasse au patient
Pour Pierre Hainaut et Patrick Melhem, l'idée de ce programme conjoint est « de prendre le meilleur de ce qui se passe dans les deux instituts, d'utiliser au mieux les compétences de chacun pour apporter dans les cinq ans à venir de nouvelles pistes concrètes pour lutter contre cette plasticité tumorale ».
« L’ampleur de ce projet ainsi que la collaboration entre les centres de recherche sont la preuve du dynamisme de la recherche française, en particulier dans le domaine clé de l’oncologie pour lequel la France occupe une place de premier plan », conclut Dominique Blazy, président du conseil scientifique de MSDAvenir.