Géraldine Le Duc est cofondatrice et dirigeante de NHTherAguix..
Créée en décembre 2015 sur la base de dix années de recherche académique, le jeune laboratoire pharmaceutique NH TherAguix qui développe un nanomédicament (AGuIX®) à effet radiosensibilisant et visible en IRM, a finalisé en juin dernier une nouvelle levée de fonds d’1,1 million d’euros.
Cette troisième opération a été réalisée grâce à des business angels et par l’entrée du fonds Supernova 2 géré par Supernova Invest. Depuis sa création, la société, qui a été incubée par Pulsalys, a levé la somme totale de 5,5 millions d’euros (fonds dilutifs et non dilutifs). « L’idée est désormais de passer à une levée de fonds de série A, de l’ordre de 10 millions d’euros, d’ici la fin de l’année, pour pouvoir aller vers un développement plus conséquent », confie Géraldine Le Duc, cofondatrice et dirigeante de la société.
Autorisation de mise sur le marché espérée en 2024‑2025
Injecté par voie intraveineuse, AGuIX® s’accumule dans les tissus tumoraux, améliore l’efficacité de la radiothérapie tout en permettant une meilleure imagerie des tumeurs. Le premier essai clinique concerne l’action ciblée du nanomédicament contre les métastases cérébrales tandis que le deuxième vise le cancer avancé du col de l’utérus. Des essais sont également prévus sur d’autres tumeurs solides : cancers du poumon, du pancréas, du rectum… L’autorisation de mise sur le marché pour le médicament est espérée en 2024‑2025.
Des outils de pointe
Par ailleurs, en septembre, NH TherAguix a vu son projet Analytaguix porté par le professeur Olivier Tillement, cofondateur, sélectionné par l’Agence nationale de la recherche. Rassemblant au sein d’un consortium l’Institut Lumière Matière, l’Institut des sciences analytiques de Lyon, les sociétés Glincs et NH TherAguix, ce projet vise à développer des techniques analytiques de pointe qui, couplées à des techniques éprouvées, devraient permettre une caractérisation précise du comportement des nanoparticules dans différents milieux biologiques.
En outre, la jeune société possède un accès à un outil analytique de dernière génération, installé au sein de la plateforme Axel’One et qui permet la quantification de nombreux éléments chimiques en très faibles quantités ; l’analyse d’impuretés élémentaires étant obligatoire dans les produits pharmaceutiques.
Cet article a été publié dans le numéro 2346 de Bref Eco.