Le tracteur Sabi Agri repose sur un châssis modulable en fonction du besoin de chaque client.
Un an seulement après sa création, Sabi Agri a réussi à mobiliser 1,8 million d’euros de financement pour lui permettre de lancer l’industrialisation et la commercialisation de ses tracteurs électriques connectés Alpro.
Ingénieur diplômé de Sigma Clermont et fils de paysan, Alexandre Prévault s’est associé avec sa conjointe avocate, Laure Osmani, pour créer, en août 2017 à Saint-Beauzire, Sabi Agri, après douze mois de R & D.
Le produit repose sur un concept novateur. Car si l’architecture mécatronique est standard, le châssis se décline quant à lui en fonction du besoin de chaque client, ce qui rend ce tracteur adaptable à un large marché. La gamme Alpro est composée de trois tracteurs électriques : un enjambeur pour la viticulture ; un deux roues motrices pour le maraîchage et un quatre roues motrices pour les céréaliers, éleveurs, arboriculteurs, etc.
Une première levée de fonds
« Nos tracteurs permettent de réaliser les mêmes opérations culturales qu’un tracteur thermique jusqu’à 70 chevaux tout en apportant des performances agroécologiques dans le respect du sol, de l’homme et de son environnement », explique Alexandre Prévault qui vient de boucler sa première levée de fonds d’un montant de 700.000 euros auprès de Sofimac Régions (fonds Jeremie Innovation 2).
Cet apport fait levier supplémentaire sur plus d’1 million d’aides et concours bancaires. Sabi Agri, qui emploi aujourd'hui quatre personnes, est notamment l’un des 14 grands prix du concours I-Lab organisé par le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
Une usine vers Clermont-Ferrand
Ces fonds vont lui permettre de lancer son industrialisation sur un site de production proche de Clermont-Ferrand, « au milieu des vignes ». Une usine « en rupture » qui devrait voir le jour à l’automne 2019 : « Nous avons déjà deux engins en circulation et bientôt un troisième. L’objectif est de pouvoir maîtriser les coûts de production pour proposer un tracteur écologiquement et économiquement performant. » Grâce à ses batteries lithium, le tracteur Alpo dispose d’une autonomie de huit heures et se recharge en 1,5 heure.
« A puissance équivalente, l’Alpo sera 20 % plus cher qu’un tracteur thermique », annonce Alexandre Prévault qui entend positionner son entreprise comme une plateforme globale de services agronomiques.
Cet article a été publié dans le numéro 2340 de Bref Eco.