Le CEA et Sylfen ont validé le concept de Smart Energy Hub incorporant stockage d'hydrogène et cogénération.
La société grenobloise Sylfen a passé une étape cruciale dans son développement avec la mise au point du premier démonstrateur fonctionnel d’électrolyse réversible à haute température destiné à son Smart Energy Hub.
Le Smart Hydrogen Energy System de Sylfen, issu de la recherche du CEA Liten, permet de transformer en hydrogène le surplus d’électricité créé localement. Inversement, en mode pile à combustible, cet hydrogène sera restitué sous forme d’électricité quand les structures cibles du projet, les bâtiments et les écoquartiers, en auront besoin. Avec cette deeptech fondée sur un système réversible d’électrolyse de la vapeur d’eau et de pile à combustible à oxydes solides, il est possible d’assurer les fonctionnalités de trois systèmes énergétiques : électrolyseur, pile à hydrogène et cogénérateur gaz.
Bientôt, un atelier pilote
Toujours en partenariat avec le Liten, Sylfen et ses 8 employés attaque ses deux prochains chantiers : la montée en puissance de la technologie pour l’amener au niveau de puissance et de modularité souhaité et la réalisation d’un atelier pilote à Grenoble « pour la fabrication du cœur de la technologie [le stack N.D.L.R.] à l’échelle préindustrielle », selon les propos du directeur des opérations, Marc Potron.
La start-up présidée par Nicolas Bardi annonce être en passe de réaliser une levée de fonds et s’est engagée à livrer, dès fin 2019, un Smart Energy Hub à trois modules d’une puissance supérieure à 100 kW : une opération clé, constitutive du projet européen Reflex dont le CEA-Liten est coordinateur.
Smart Energy Hub, premier élément du projet Reflex
Démarré en janvier 2018 avec un budget total de 3 millions d’euros, il réunit des partenaires industriels et académiques de cinq pays européens et a un triple objectif. La livraison du Smart Energy Hub « trois modules » est le premier. Le Smart Energy Hub devra ensuite être couplé, puis opéré, en 2020, pendant plus de 8.000 heures au siège d’Envipark à Turin, le technopôle d’innovation dans la boucle de Reflex. Enfin les équipes de l’estonien Elcogen (développeur de cellules), de l’Université technique du Danemark et du CEA vont travailler à la montée en puissance du stack - cœur de la réaction électrochimique - en doublant la surface des cellules
Cet article a été publié dans le numéro 2332 de Bref Eco.