Le système Neuron permet le monitoring, en temps réel, en continu, en simultané et à distance, des indicateurs statiques (déformation 3D) et dynamiques (chocs, vibrations, fréquences…) de la structure sur lequel il est fixé.
La start-up savoyarde Morphosense, spécialisée dans la surveillance de la santé des structures et superstructures, poursuit son développement avec le système Neuron.
Ce système permet le monitoring, en temps réel, en continu, en simultané et à distance, des indicateurs statiques (déformation 3D) et dynamiques (chocs, vibrations, fréquences…) de la structure sur lequel il est fixé. Simple et rapide à mettre en œuvre, il est associé à des algorithmes brevetés qui permettent d’analyser les données et de proposer, entre autres, une maintenance prédictive innovante. Après six mois de travail, conduits avec l’expertise de la société iséroise CentrExpert, il a obtenu une certification Atex (atmosphère explosive) Z1 (gaz) et Z21 (poussière). « Cette certification constitue une avancée majeure et nous permet de nous positionner sur les marchés très porteurs de l’offshore Oil & gaz, principalement », précise Alexandre Paléologue, président et cofondateur, avec Mikael Carmona et Matthie Bosquet, de Morphosense.
Issus du CEA-Leti, les trois ingénieurs, qui ont complété leur formation scientifique et technologique par un cursus axé sur la création d’entreprise innovante à HEC, se sont associés en 2016 pour créer Morphosense. Cette start-up est un spin-off du CEA-Leti avec lequel elle a conclu un accord de licence exclusive pour l’exploitation de trois brevets auxquels vient s’ajouter un quatrième, en cours de dépôt, dont elle est propriétaire.
De multiples distinctions
Lauréate de concours au niveau national (i-lab) et européen (H2020-Instrument PME, phase 2), Morphosense a levé 2 millions d’euros en décembre 2018. Réalisée auprès de Sofimac Innovation, Construction Venture et du Crédit Agricole Alpes Développement, cette levée de fonds a permis de renforcer ses équipes techniques et commerciales tout en poursuivant le développement des briques logicielles de maintenance prédictive et de jumeaux numériques. Installée entre Savoie Technolac et le CEA-Leti à Grenoble, la société prévoit deux embauches supplémentaires au premier semestre 2020. Principalement réalisé auprès de grands comptes, son chiffre d’affaires, qui était de 60.000 euros en 2017, a atteint les 390.000 en 2018. Il devrait se situer cette année entre 900.000 et un million d’euros
Cet article a été publié dans le numéro 2388 de Bref Eco.