La livraison du BHT2 est prévue au printemps 2019.
La Ville de Grenoble a mis sur le marché les actions qu’elle détient dans le capital de la SEM Minatec entreprises, bras armé du pôle Minatec pour l’accueil des entreprises. La Région s’est portée acquéreur pour un montant de 3,4 millions d’euros. Grenoble-Alpes Métropole s’apprête à faire son offre et le Département annonce vouloir conserver les siennes.
Derrière cette bataille dont l’origine remonte à la perte de compétence des mairies en matière de développement économique et aussi sans doute aux nécessités budgétaires propres à Grenoble, on trouve un organisme dont le poids en termes de soutien à l’économie d’entreprise est majeur. La société d’économie mixte Minatec entreprises a été créée en 2003 avec comme mission la gestion de l’immobilier d’entreprises du Campus d’innovation en micro et nanotechnologies Minatec.
Son patrimoine est constitué du bâtiment d’accueil de sociétés le BHT1 – 11 000 m² et 32 millions d’investissement - et bientôt du BHT2 destinés toujours à l’accueil d’entreprises innovantes. En 2016, selon les informations communiquées aux élus de la Région, ses fonds propres atteignaient 12 millions d’euros.
Une offre supérieure à l'évaluation par la CDC
Le capital social est détenu à 33,34 % par le Conseil départemental, à 22,21 % par le CEA à 16,68 % par la Métro de Grenoble et 16,68 % par la Ville de Grenoble, à 9,99 % par la Caisse des Dépôts à 1,02 % par la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes et à 0,08 % par l’INPG Entreprises. C’est donc pour racheter les actions de Grenoble que la Région vient de se positionner au travers d’une délibération pour un montant de 3,4 millions d’euros. Selon Slim Mazni, le secrétaire général du Groupe socialistes, démocrates, écologistes et apparentés à l’assemblée régionale : « C'est un million de plus que l’évaluation faite par CDC. »
Le Département ne compte pas sortir du capital
Grenoble-Alpes Métropole va aussi se positionner sur ce dossier si l’on se réfère à l’ordre du jour du Conseil Métropolitain de vendredi. Pour la nouvelle collectivité les synergies semblent évidentes avec sa politique en matière d’immobilier d’entreprise et de soutien aux entreprises innovantes. On semble aujourd’hui être entré dans une surenchère financière mais dans cette bataille le département de l’Isère annonce « ne pas souhaiter et ne pas envisager de vendre ses actions » et ceci au titre de sa compétence pour l’innovation.
L’information selon laquelle la Préfecture aurait mis en demeure la collectivité de vendre au moins 2/3 de ses parts dans la SEM, suite à la perte de sa compétence en Développement économique, est infondée, toujours selon la collectivité.