Signe du dynamisme économique de la Métropole, les bases fiscales étaient en hausse en 2017.
A.R.
A partir de cette année, la Métropole de Lyon sera tenue de limiter la hausse de ses dépenses de fonctionnement à 1,19 % par an. Les élus ne sont pas inquiets puisque sur 2017, cette hausse était de fait de 1,2 %.
Tandis que la Ville de Lyon a négocié avec l’Etat, dans le cadre de la contractualisation instaurée par la loi de finances 2018, une hausse de son budget de fonctionnement limité à 1,15 % par an pour les trois prochaines années, la Métropole de Lyon vient d’annoncer avoir signé avec la préfecture pour un taux de 1,19 %. Il s’agit des dépenses stricto sensu, ce qui exclut donc du calcul les éventuelles hausses de recettes de fonctionnement.
Maîtrise des dépenses publiques
Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la maîtrise des dépenses publiques mais prend une tournure un peu particulière pour la Métropole qui a la charge des dépenses sociales dont elle ne maîtrise pas l’évolution. « Si les dépenses sociales croissent de plus de 2 %, elles ne seront pas prises en compte dans le plafond des 1,19 % », se rassure toutefois le président de la Métropole, David Kimelfeld.
Lui-même et son vice-président aux finances, Richard Brumm, se montrent par ailleurs tout à fait sereins quant à leur capacité à rester en dessous du plafond. Le compte administratif 2017 fait apparaître que la hausse du budget de fonctionnement était déjà limitée à 1,2 % par rapport à 2016 si l’on expurge des comptes le refinancement de la dette toxique héritée du Conseil général lors du transfert de compétences.
Recettes fiscales en hausse de 69 millions d'euros
En l’occurrence, en 2017, ces dépenses de fonctionnement se sont élevées à 2,295 milliards d’euros : 720 millions de dépenses sociales, 426 millions de subventions et participations, 391 millions de dépenses de personnel (en hausse de 1,86 % sur un an), 283 millions de charges générales, 234 millions de reversements aux communes. Les recettes réelles de fonctionnement sont apparues quant à elles en hausse de 2 % pour atteindre 2,679 milliards d’euros.
Si les dotations poursuivent leur baisse, les recettes fiscales connaissent une hausse de 69 millions d’euros conséquence d’un accroissement des bases fiscales et d’une multitude de taxes et reversements. Les droits de mutation sont par exemple en hausse de 274 à 308 millions d’euros.
Au final, après avoir un peu baissé en 2016 suite au refinancement des emprunts toxiques, l’autofinancement a progressé à nouveau en 2017 pour atteindre 405,2 millions d’euros. La dette s’élevait à 2,2 milliards avec une capacité de désendettement inférieure à cinq ans.
Les investissements ont donc pu augmenter en 2017 à 778 millions d’euros contre 662 millions d’euros en 2016.