La requalification de l'A6/A7 en boulevard urbain prévoit de réserver une voie au covoiturage.
Avec la mise en place d’un portail www.covoiturage-grandlyon.com, dès 2009, la Métropole était précurseur dans la promotion du covoiturage. Près de 10 ans après, elle a souhaité dresser un point d’étape.
C’est dans le cadre du projet Co&Go, mené en partenariat avec Auvergne-Rhône-Alpes Energie-Environnement qui associe également la Métropole de Turin et du Grand Chambéry, qu'une enquête a été menée par un organisme indépendant, Nova 7, du 18 juin et 12 juillet auprès d’un échantillon représentatif de 1.170 habitants actifs de la Métropole. Les résultats ont été présentés dans le cadre des premières Assises du covoiturage, en novembre.
45 % de la population pratique ou a déjà pratiqué le covoiturage
Il en ressort que 45 % de la population lyonnaise pratique ou a déjà pratiqué le covoiturage, quel qu’en soit le motif. Mais dans la plupart des cas (89 %), il s’agit de trajets de moyenne ou de longue distance, avec, pour motifs, les départs ou retours de vacances ou de week-end. Le covoiturage de courte distance, pour se rendre sur leur lieu de travail ou d’études, est bien moins répandu puisque seulement 7 % de l’échantillon le pratique au moins deux ou trois fois par mois. Et les marges de manœuvre semblent faibles puisque 41 % déclarent « ne pas avoir envie ou besoin de covoiturer » et que 52 % « ne sont pas contre cette idée mais estiment que ce serait trop compliqué pour eux ».
Les voies réservées apparaissent comme le principal élément de conviction
Parmi les pistes étudiées pour faciliter cette pratique figure en tête la création d’une appli qui permettrait de trouver des covoitureurs jusqu’à la dernière minute, l’intégration de l’offre de covoiturage à l’appli des TCL, la mise en place de parkings réservés…
Mais s’il ne fallait ne retenir qu’une mesure susceptible d’influencer les comportements, c’est bien la mise en service de voies réservées qui s’avère la plus convaincante. L’étude apporte donc un argument en faveur de la création du « boulevard urbain apaisé » avec, dès 2020, la mise en place d’une voie de covoiturage réservée au Nord et au Sud du tronçon de l’A6/A7 désormais déclassée.