Entré dans l’entreprise en 2010, Alexandre Buffard est aujourd’hui le président de Gamma Software, plus connue sous le nom de son logiciel WinLassie.
L'éditeur du logiciel QHSE WinLassie est entré dans une nouvelle dynamique. Une nouvelle version du logiciel et l'arrivée de grands comptes dans de nouveaux secteurs d'activité a dynamisé l'activité tandis que de nouveaux leviers de croissance sont en vue.
L’éditeur de logiciels Gamma Software, né en 1997 à Pierrelatte (Drôme) dans le domaine de la gestion des habilitations nucléaires, a diversifié depuis longtemps son offre. Depuis trois ans, l’entreprise connaît une accélération liée à l’apparition d’une nouvelle version 100 % Web de son logiciel WinLassie. A cette époque, le fonds d’investissement iXO Private Equity entre au capital de Gamma et lui apporte 3 millions d’euros. L’entreprise recrute et investit en R & D pour sortir WinLassie Online qui reprend les fonctionnalités de son célèbre logiciel avec plus de souplesse et de compatibilité avec les autres logiciels (RH par exemple). WinLassie se compose d’un socle de fonctionnalités de base (administratif, plan d'actions, statistiques, alertes...) auquel les clients ajoutent des modules : accidents du travail, document unique, formation, inventaire d’équipements, plan de prévention… « Le nucléaire ne représente plus que 20 % de notre activité. L’arrivée de très gros clients comme Seb, Engie, Onet, Elior, Stef… a généré une bascule », commente Alexandre Buffard, président.
Une bonne rentabilité, environ 40 % d’Ebitda
Surtout, le passage au mode SaaS avec des abonnements de 5 à 7 ans a sécurisé l’activité. Le chiffre d’affaires de 2,7 millions d’euros en 2018 (avec 30 personnes en interne) passera à 3,3 millions en 2019 de manière certaine tandis que 80 % de l’activité 2020 et 2021 est déjà connue. A cette date, le chiffre d’affaires devrait atteindre 5 millions d’euros. Le tout avec « une bonne rentabilité, environ 40 % d’Ebitda, ce qui nous permet de poursuivre notre R & D », précise Alexandre Buffard qui prévoit d’autres développements, tout d’abord conquérir de nouveaux secteurs comme le ferroviaire, mais aussi s’internationaliser.
Débuts à l’international
A la faveur d’un contrat avec Safran, le logiciel va être implanté en Angleterre et en Espagne. Et va bénéficier, via des partenaires locaux, de formulaires adaptés à la législation des pays ainsi que d’un support. Il sera alors temps de réfléchir avec le fonds iXO à un nouveau plan de développement passant peut-être par un rapprochement avec un autre éditeur.
Cet article a été publié dans le numéro 2359 de Bref Eco.