Enedis Auvergne a déniché, au sein du Bivouac, la start-up Opla qui développe un chatbot.
Fin 2018, Opla, start-up spécialisée dans l’édition de logiciels de création de robots conversationnels (ou chatbots) et accélérée par le Bivouac, a signé son premier contrat important : 69.000 euros pour développer un outil destiné aux salariés des agences acheminement d’Enedis.
« Ces salariés sont à l’interface entre nos services techniques et les fournisseurs d’énergie qui font appel à nous pour l’approvisionnement de leurs clients », explique Ghislain Paladini, chef de l’agence Enedis de Clermont-Ferrand où a été élaborée et testée une première maquette du robot d’Opla. L’objectif de celui-ci est de faciliter la prise en main par ces salariés de nouveaux systèmes d’information clients qu’ils utilisent quotidiennement : « Cet outil est un moyen d’améliorer l’efficacité du traitement des demandes pour lequel ils ont besoin de trouver immédiatement les réponses à des questions », poursuit Ghislain Paladini. « Il était intéressant de faire travailler Opla là-dessus », ajoute Cyrille Moreau, directeur régional d’Enedis Auvergne qui est partenaire du Bivouac depuis 2016. « Ce partenariat permet à nos collaborateurs d’échanger avec les start-up pour repérer des logiciels qui seront intégrés par Enedis. »
Créer soi-même son robot conversationnel
« Pour répondre au mieux aux besoins des salariés d’Enedis, nous avons, dans un premier temps, travaillé en atelier avec un échantillon représentatif de deux métiers. Avec le déploiement national, nous traitons un plus grand nombre de modes opératoires et nous allons former des personnes pour qu’elles soient autonomes dans l’utilisation de notre solution », décrit Marie Dorange, cofondatrice de Opla. En effet, l’autonomie des utilisateurs est ce qui singularise la solution de Opla : le client peut créer lui-même son robot conversationnel qu’il installe « où il veut ». Ce qui est un gage de protection de ses données.
Créée en 2015, Opla a lancé la commercialisation de son outil en 2017. Son chiffre d'affaires 2018 atteint 200.000 euros avec 12 personnes. Outre Enedis, le logiciel a notamment intéressé DocnDoc, plateforme de remplacement de médecins, et l’assureur Les Affranchis. « D’autres contrats sont en cours », se réjouit Marie Dorange qui annonce pour 2019 le lancement d’une nouvelle version en ligne, l’amorçage d’un développement à l’international et des recrutements.
Cet article a été publié dans le numéro 2355 de Bref Eco.