A la gare routière de Lyon Perrache, à droite, Nicolas Brusson et son équipe devant le premier Blablabus.
JFB
Le premier Blablabus est parti en milieu de journée, ce 11 juin, de Lyon-Perrache, à destination d'Auch (Gers), via Nîmes et Toulouse. C’est l’une des lignes du futur maillage français et européen que souhaite construire cette nouvelle enseigne d’autocars lancée par le spécialiste du covoiturage Blablacar.
Un choix qui illustre la force du hub lyonnais, d’ores et déjà concerné dans sept de la quinzaine de lignes qui ont démarré ce même jour en France, pour desservir 45 villes, sous les nouvelles couleurs de Blablabus. Progressivement, ce nombre devrait s’accroître sensiblement pour atteindre 70 lignes dès la fin de cette année. « A terme, nous envisageons de compter plus de 400 destinations dans dix pays d’Europe », ambitionne Nicolas Brusson, cofondateur et président de Blablacar.
Rachat de Ouibus
On se souvient que Blablacar, qui rassemble la plus large communauté de covoiturage de longue distance au monde, avait racheté à la SNCF le réseau Ouibus, l’année dernière. En échange de quoi, la SNCF était entrée minoritairement au capital de Blablacar tandis que, dans le même temps, Blablacar levait auprès de partenaires financiers 101 millions d’euros pour assurer son développement. Cette somme doit aussi permettre au groupe d'atteindre l'équilibre financier de cette nouvelle activité. Ouibus n’est pas propriétaire de sa flotte, mais traite des partenariats avec des autocaristes.
Nous visons un taux d’occupation moyen de nos véhicules de 60 %
« Notre modèle repose sur le versement d’une garantie kilométrique. Nous partageons le reste en fonction des accords négociés avec chacun des transporteurs. Nous visons un taux d’occupation moyen de nos véhicules de 60 % », précise Nicolas Brusson. Au niveau international, Blablabus s’appuie sur les partenariats signés l’année dernière par le groupe SNCF avec des compagnies étrangères.
Désormais, après le rachat d’Eurolines (filiale de Transdev) par l’allemand Flixbus, le marché français, qui s’est engouffré sur ces nouvelles dessertes interurbaines par autocars, depuis la loi Macron d’août 2015, est donc partagé entre ces deux opérateurs.
Une communauté de 75 millions de membres
Blablabus se positionne dans une optique de mobilité partagée et multimodale, en complément des autres modes de transport existants et de sa plateforme de covoiturage.
L’enseigne compte bien réussir ce qu’elle a réalisé dans le domaine du covoiturage, depuis 2006, et qui est profitable. Blablabus s’appuiera pour s’imposer sur ses 450 collaborateurs et la puissance de sa communauté répartie à travers 22 pays du monde, qui compte 75 millions de membres.