Le projet Green Speed, qui prévoit la fusion des sociétés Thalys et Eurostar, sous la houlette de la SNCF, serait favorable à la région Auvergne-Rhône-Alpes puisque la nouvelle entité y desservirait plusieurs gares.
C’est sans doute le dernier chantier de Guillaume Pépy avant la fin de son mandat : créer le socle d’une entreprise européenne de mobilité durable et à grande vitesse. Thalys et Eurostar, qui desservent d’ores et déjà cinq pays (France, Royaume-Uni, Belgique, Pays-Bas et Allemagne) proposent, à un marché de 225 millions d’habitants, 112 trains par jour, ce qui correspond à 18,5 millions de passagers par an. L’ambition de Green Speed est d’atteindre les 30 millions de passagers par an. Une hausse de trafic dont les stations des Alpes du nord pourraient être les premières bénéficiaires.
1,550 milliard d’euros de chiffre d’affaires
Depuis quatre pays, Eurostar transporte 11 millions de voyageurs par an pour un chiffre d’affaires de 1,021 milliard d’euros, desservant en Auvergne-Rhône-Alpes les gares de Lyon, Chambéry, Moutiers, Aime-La-Plagne et Bourg-Saint-Maurice. Quant à Thalys, depuis quatre pays également, il transporte annuellement 7,5 millions de voyageurs par an, pour un chiffre d’affaires de 527 millions d’euros, desservant dans la région les gares alpines ainsi que Valence. Selon ses promoteurs, ce projet (qui doit être soumis à l’autorisation de la Commission Européenne) doit accélérer le report modal de la route et de l’aérien vers le train, tout en répondant à une demande croissante de mobilité de la population. Pour y parvenir, seraient mises en place des offres tarifaires attractives, un programme de fidélité commun, des horaires coordonnés, des procédures simplifiées…