La SNCF a retenu l’offre du groupement ACC Ingénierie et Maintenance / Bombardier.
Après un « trou de charge » de trois ans, ACC Ingénierie et Maintenance regarde avec sérénité son avenir industriel et actionnarial.
La nouvelle est tombée en fin de semaine dernière : la SNCF a retenu l’offre présentée par le groupement ACC Ingénierie et Maintenance/Bombardier pour la rénovation de 16 rames de TER appartenant à la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Une nouvelle annoncée par Laurent Wauquiez venu dans les ateliers d’ACC Ingénierie et Maintenance pour la cinquième fois depuis son élection à la présidence de la Région. Après son précédent passage, l'assemblée régionale a accordé à cette entreprise, dont le chiffre d'affaires 2017 s'établit à 18,3 millions d'euros, une avance remboursable sur 5 ans de deux millions d'euros quand Clermont Auvergne Métropole lui attribuait un million d'euros et l’Etat abandonnait partiellement des créances.
Paris, Strasbourg, Grenoble…
Le montant de ce contrat de 20 millions d'euros est réparti à égalité entre les deux partenaires. Bombardier se chargera des études et des achats et ACC Ingénierie et Maintenance des travaux sur l’ensemble des rames. « La première arrivera au plus tard cet automne et la durée du marché est de 32 mois », précise Jean-Marc Couderc, président du directoire, qui, depuis un peu plus d’un an engrange des contrats de rénovation de matériels roulants ferroviaires. Ce fut d’abord un marché signé avec la RATP dont la tranche ferme concerne 86 rames de métro pour un montant d’un peu plus de 50 millions d'euros sur 5 ans. « Si la RATP lève une option de ce marché, nous rénoverons 130 rames au total », indique le dirigeant qui annonce deux contrats en cours de finalisation pour la « grande révision » de rames des tramways de Grenoble et de Strasbourg.
Recherche d’actionnaires
« Tout le monde travaille », se réjouit-il avant de mettre un bémol à cette bonne nouvelle : depuis 2015, malgré le recours au chômage partiel, les effectifs de l’entreprise sont passés de 320 à 265 salariés. En effet, à la fin du dernier contrat qui la liait à la RATP, en juin 2015, ACC Ingénierie et Maintenance a connu un « trou de charge ». A l’époque, ce client représentait 70 % de son activité. « Aujourd’hui, nous avons diversifié les donneurs d’ordres », se réjouit Jean-Marc Couderc qui a aussi développé la conception et la fabrication de positionneurs d'antennes et de tourelles pour les marchés civils et militaires, domaines pour lesquels l’entreprise se positionne comme « spécialiste mondial ».
« Nous signons des marchés à enjeux financiers importants avec de grands clients. Cela nécessite de renforcer notre actionnariat », annonce le dirigeant qui fait partie des cadres d’ACC Ingénierie et Maintenance qui, en 1990, ont racheté cette entreprise. « Tous les actionnaires sont des personnes privées. Nous devons faire entrer des financiers. »