A Saint-Vincent-de-Mercuze dans l’Isère, les 77 salariés de la société Ecopla France (Bawtry Investment Ltd), fabricant de barquettes en aluminium pour les industriels de l’agroalimentaire, sauront, mardi 1er mars, si la société est placée en redressement judiciaire par le Tribunal de commerce de Grenoble, ou si la liquidation est prononcée.
Ecopla, selon les délégués du personnel, affiche, sur l’exercice 2015, une perte de 3,6 millions d'euros pour un chiffre d’affaires de 12,9 millions d'euros, alors que celui-ci s'élevait à 20,8 millions d'euros en 2014. Le placement en situation de redressement judiciaire avec une période d’observation est le préalable au projet de reprise en société coopérative que certains salariés, soutenu par l’Urscop, souhaitent voir aboutir. Mais le plan de reprise, qui avait été monté en 2014, est aujourd’hui caduc. Les besoins en capitaux pour l’acquisition, le redémarrage et le fonds de roulement, estimés alors à 4 millions d'euros, étaient basés sur une activité dont le niveau a nettement baissé.
Depuis une dizaine de jours, les salariés soumis à des normes d’hygiène strictes, ne peuvent de toute façon plus travailler car les tenues vestimentaires n’ayant pas été payées, le fournisseur est venu les récupérer.
Mais pour Michel Rohart, le directeur de l’Urscop, confiant quant au choix du Tribunal, il est possible de faire rapidement une proposition. "Nous connaissons les fondamentaux. Il y a un groupe de salariés très mobilisés et une capacité commerciale à reprendre du chiffre d’affaires perdu".
V.R.