PSI emploie six personnes dans son bureau d’industrialisation et de méthode.
Aurélie Follain
Moins de quatre ans après sa création, Perform Spirit Industry (PSI) rassemble trois entreprises savoyardes de sous-traitance industrielle : Mecad Savoie Industrie (MSI) rachetée en 2015, Bucari (décembre 2018) et Ballocchi (novembre 2017).
Situées à Frontenex, dans la région d’Albertville, les deux premières ont été reprises dans le cadre du départ en retraite de leur dirigeant respectif, Louis Roguet et Bernard Bucari. Elles sont géographiquement voisines et très similaires tant dans leurs activités que leur portefeuille clients. Pour sa part, Ballocchi est implantée à Ugine et dispose d’un savoir-faire plus complémentaire. La société, qui faisait l’objet d’un plan de continuation, allait perdre son principal client et cherchait un repreneur.
Chapeautés par une holding, les trois sous-traitants réalisent un chiffre d’affaires consolidé de 13 millions d’euros sur les marchés de la robotique, des engins de travaux publics, du textile, du roulement, de l’hydraulique. Leurs effectifs atteignent au total 145 salariés dont six affectés au bureau d’industrialisation et de méthode en mesure de proposer des solutions techniques améliorant le processus ou la conception des pièces.
Un jeune industriel aux commandes
PSI est majoritairement détenue et dirigée par Romain Segros, 35 ans, qui est soutenu par une partie du management, Crédit Agricole des Savoie Capital, et de petits investisseurs parmi lesquels l’industriel David Callendrier, par ailleurs membre du conseil de surveillance. Le jeune dirigeant a commencé sa carrière comme régleur sur machine avant de reprendre des études à 25 ans pour compléter son DUT en génie mécanique et productique par une licence, en alternance, de gestion industrielle. Il occupe différents postes à responsabilité dans des groupes de la vallée de l’Arve (Amphenol Socapex, Maike, FCMP) avant de se lancer à son propre compte.
Accompagné par le Réseau Entreprendre Savoie, il s’attache à optimiser les moyens de production, développer des synergies et étoffer le portefeuille clients. Il a regroupé à Frontenex les moyens de production dédié à l’usinage de moyenne série tandis qu’Ugine concentre la rectification, le traitement thermique et un gros marché automobile.
Cet article a été publié dans le numéro 2360 de Bref Eco.