Hervé Valliet présente sa servante d’atelier «V6 Storage » qui sera lancée en fin d’année.
C.D.
Sous-traitante en tôlerie fine, spécialisée plus spécifiquement dans la fabrication de coffrets métalliques, l’entreprise familiale Sori investit dans l'automatisation de son outil industriel pour gagner en compétitivité.
Sori était présente récemment sur le salon Global Industrie pour dévoiler sa dernière innovation : une servante d’atelier brevetée qui incorpore de nombreuses solutions ingénieuses comme son chariot qui se transforme en escabeau, ou encore ses coffrets de rangements qui s’incorporent dans les aménagements de véhicules. La « V6 Storage » sera lancée en fin d’année. « Depuis quelques années, nous développons de plus en plus nos propres solutions de rangement, explique Hervé Valliet, représentant de la deuxième génération. Grâce à cela, nous avons relocalisé des productions à Tullins », se réjouit le dirigeant qui estime à 50 % la part de ces produits en propre dans son chiffre d’affaires.
3 millions d’euros d’investissements
Cette relocalisation s’est faite concomitamment à de lourds investissements dans les ateliers : après un agrandissement de 2.500 m2 en 2016 - Sori dispose désormais de 9.000 m2 couverts - l’entreprise a investi environ 3 millions d’euros pour devenir « une usine du futur et rester compétitive face à la concurrence mondiale », avec cellules robotisées, logiciels configurateurs, domotique industrielle, etc. : « Nous disposons d’un centre de pliage automatisé que nous allons robotiser d’ici l’été. C’est une première mondiale ! »
De meilleurs prix sans rogner les marges
Grâce à cette robotisation, Hervé Valliet a vu sa compétitivité augmenter : « Nous pouvons proposer certains de nos produits de 5 à 20 % moins chers qu’en 2012. » Le tout, sans rogner sur ses marges et en voyant son chiffre d’affaires progresser de 50 % en trois ans pour atteindre 6,3 millions d'euros en 2018. La robotisation s’est accompagnée de la montée en compétences des 38 collaborateurs, mais également du recrutement de nouveaux : « J’ai embauché cinq personnes ces trois dernières années et j’en prévois cinq autres d’ici deux ans », ajoute le dirigeant qui a bénéficié du soutien de l’Agence Auvergne-Rhône-Alpes Entreprise. Une transition qui a également permis de « réduire l’empreinte environnementale. »
Cet article a été publié dans le numéro 2366 de Bref Eco.