Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté, lors de l'inauguration du pôle de maintenance ferroviaire.
JFB
Avec l'ouverture, ce 17 mai, de la première halle mutualisée de maintenance d’engins de travaux ferroviaires, c'est à la fois une installation originale et unique qui vient d’être inaugurée au Creusot-Montceau.
C’est aussi une remarquable opération de reconversion d’une ex-friche industrielle, une zone jadis dédiée à l’activité minière, menée par les collectivités territoriales : Mairie de Montceau-les-Mines, Communauté Urbaine Creusot-Montceau, Département de Saône-et-Loire, Région Bourgogne-Franche-Comté et Etat.
C’était un défi de réunir sous un même toit des sociétés concurrentes
Elle aura coûté 6,2 millions d’euros mais est désormais en ordre de marche avec déjà un contrat d’occupation signé pour sept ans par trois sociétés majeures du secteur : TSO, Eiffage Rail et ETF. « C’était un défi majeur de réunir sous un même toit des sociétés qui, par ailleurs, peuvent se trouver en concurrence. Cela leur fournit un outil décentralisé par rapport à leurs propres installations qui se trouvent souvent en Ile-de-France. Nous attendons la position de la SNCF », explique Frédéric Debleds, directeur du Mecateam Cluster, à l’origine de l’initiative.
Cette halle est équipée de 4 ponts de manutention, d’une voie routière et deux voies ferrées de 110 mètres chacune, avec fosses. Elle est reliée au réseau SNCF, via la ligne TER Paray-le-Monial/Montceau-les-Mines.
Un futur centre de formation…
Par ailleurs, les travaux d'un centre de formation, véritable campus orienté vers les métiers du transport ferroviaire, soit 1.300 m² supplémentaires, doivent démarrer en juin prochain pour une livraison en fin d’année.
... et une halle de maintenance pour locomotives
C’est surtout la création d’une autre halle de maintenance, pour locomotives cette fois, qui va apporter une nouvelle envergure au site bourguignon. La livraison est attendue en avril de l’année prochaine.
Avec 4 voies, sur 3.700 m² de bâtiments, elle nécessitera un investissement supplémentaire de 6,7 millions d’euros. Et c’est la société Erion France, une filiale de Stadler et de la Renfe (Société nationale d'exploitation des chemins de fer espagnols), qui en sera le futur exploitant. Enfin, est également envisagée, la création d’une cabine de peinture qui nécessiterait un investissement supplémentaire de 6 millions d’euros.