Malgré son agrandissement de 1.600 à 2.800 m², l'atelier d'Alfplex est déjà rempli.
Usineur de plastiques, le décinois Alfaplex surfe sur une industrie traditionnelle très demandeuse mais surtout, sur une explosion de la demande en prothèses médicales. Son activité a bondi de 18 % en 2016.
Le président, Patrick Jochun, affiche une satisfaction certaine mais mesurée. Pas d’emballement excessif dans cette entreprise familiale créée à Décines en 1989 sur le créneau de l’usinage des plastiques. Le succès est au rendez-vous mais il faut garder la tête froide pour durer. Ce succès se mesure à la progression du chiffre d’affaires en 2016 : + 18 %, pour atteindre 5,5 millions d’euros. En 2017 ? « Un peu moins, probablement 8 %. Car nous devons satisfaire nos clients avant d’aller en chercher de nouveaux » explique le dirigeant qui demeure à la recherche de main-d’œuvre, notamment de fraiseurs.
Un atelier agrandi en 2016
Ce succès, il l’attribue aux investissements consentis depuis le début pour réaliser du sur-mesure et pour anticiper les demandes des clients. « Nous dépensons énormément d’argent pour réaliser des prototypes et des maquettes et c’est cela qui séduit les clients indécis » confie-t-il encore. C’est surtout vrai pour le montage des sous-ensembles de machine.
Alfaplex fabrique des pièces pour les industriels et les fabricants de machines mais aussi des sous-ensembles qui nécessitent d’allier métal, plastique, systèmes hydrauliques… Cette activité « sous-ensembles » consomme beaucoup d’espace et l’entreprise a d’ailleurs agrandi en 2016 son atelier de Décines, le portant de 1.600 à 2.800 m². Un investissement de 560.000 euros.
L'industrie médicale : un bon plan pour encore longtemps
« La division industrie a toujours progressé, hormis un creux de six mois en 2009, commente Patrick Jochun. Quant au département médical, c’est lui qui porte notre croissance. » Dans ce domaine, Alfaplex fabrique des boîtes, paniers et ancillaires de stérilisation pour la chirurgie orthopédique et dentaire. Ses clients sont des fabricants de prothèses dont l’activité explose. « Il y a encore beaucoup à faire » confirme d’ailleurs le dirigeant de 50 ans qui travaille avec ses parents et son frère dans leur entreprise qui emploie 30 personnes.