Eric Fiore a besoin de place pour réorganiser son cycle de production.
V.Riberolles
En partant s’installer à Voiron, le patron de Seremi, Eric Fiore, pourra concrétiser son projet de site industriel et offrir une vraie prestation dans la formulation à façon de composants à base de polyuréthane.
Ce spécialiste du moulage de bi-composants (polyuréthane, époxy, silicone…) ne peut plus évoluer sur le site historique de Seyssinet-Pariset. Après deux années de recherches vaines d’un nouvel espace sur l’agglomération grenobloise, c’est à Voiron, sur la ZA Centr’Alp, que la PME Seremi va construire un bâtiment de 2.000 m². Cet investissement, opérationnel à l'été 2018, lui permettra d’assurer ses développements futurs auprès de ses clients traditionnels dans le médical, l’automobile, le sport, la décoration, la PLV ou le loisir.
Passage à une organisation plus industrielle
L’ambition d’Eric Fiore est désormais de faire monter en qualité l’organisation de son entreprise. Il s’est engagé dans l’obtention de la norme Iso 9002 : une manière de se « positionner sur un niveau plus industriel. » Seremi compte 18 salariés pour un chiffre d’affaires stable aux alentours de 1.8 million d’euros.
Durant les deux derniers exercices, la société a engagé près de 400.000 euros dans son parc avec en particulier une machine de moulage à haute pression qui supprime l’utilisation de solvants de rinçage. Mais le vrai projet d’Eric Fiore n’est pas dans l’agrandissement des capacités de production de Seremi.
Investir sur le marché de la formulation
Il vient en effet de créer une seconde structure indépendante, FSP (France Polyuréthane Système) dont l’objet est d’externaliser ses opérations de formulation et de développer ce marché. « A terme, son activité sera plus importante que celle de Seremi. D’ici deux à trois ans, on vise les 2 millions d’euros. »
Connue en France pour ses prototypes et ses petites séries de boîtiers de protection, d’éléments de seconde monte pour l’automobile ou de casques avec des clients comme Schneider, Rossignol, PSA, ou Poma, son futur voisin, la PME veut monter en notoriété avec des moules plus techniques.