Le caisson C.U.B. fait l'objet de plusieurs brevets de Solight qui va se diversifier notamment dans le bâtiment.
En juin, le carrossier Solight commencera à équiper de caissons en matériaux composites plus de 40 véhicules de messagerie pour le transporteur GCA Trans (Drôme).
« C’est notre premier contrat avec un grand compte », se réjouit son président, Raphaël Baudet, qui annonce quelques autres contacts prometteurs. Et de vanter les mérites de ce produit dénommé C.U.B. : plus léger que son équivalent en contre-plaqué généralement utilisé, il permet un « gain de charge utile de 45 % » et « réduit significativement la consommation de carburant et les émissions de CO2 » des véhicules. En outre, ce composite est « 100 % recyclable ».
Ce produit, développé par l'entreprise de Sainte-Sigolène depuis sa création en 2013 (après la reprise de deux entités), fait l’objet de plusieurs brevets. « La rupture technologique provient du fait que nous collons de petits panneaux entre eux pour obtenir une plaque de 5 mètres sur 7 qui est pliée pour former la boîte », décrit Raphaël Baudet. L’absence de cornières de liaison participe à la réduction du poids du caisson.
Nous sommes passés du statut de carrossier à celui d’industriel de la carrosserie
Fin 2017, une levée de fonds (via la plateforme Incit), à laquelle ont participé Sofimac Régions et des chefs d’entreprise présents au capital de Solight depuis 2014, lui a apporté à 900.000 euros. Son plan de charge 2018 prévoit la fabrication de 450 C.U.B. « En cinq ans, nous sommes passés du statut de carrossier à celui d’industriel de la carrosserie », résume le dirigeant. L’entreprise a tissé sur toute la France un réseau d’une quarantaine de partenaires indépendants qui assemblent caissons et véhicules. Elle a généré en 2017 un chiffre d'affaires de 3,6 millions d'euros avec 30 salariés.
Exportation et diversification
Le développement des exportations est aussi au programme 2018. D’abord en Suisse et en Belgique puis en Allemagne où Solight cherche à nouer un partenariat sous la forme de vente de licence. Il est en effet trop onéreux de transporter trop loin des caissons déjà formés.
La diversification fait également partie des projets. D’abord dans le transport : proposer des caissons frigorifiques, fabriquer des carrosseries de plus grande taille. Et dans d’autres secteurs, à commencer par le bâtiment : « Nous développons, avec une entreprise du bâtiment clermontoise, des coffrages en matériaux composites qui sont beaucoup plus légers que ceux en bois, et réutilisables. Et nous sommes en train de réaliser un prototype de cabine de chantier » conclut l'entrepreneur.
Cet article a été publié dans le numéro 2326 de Bref Eco.