L'ancienne Halle aux blés de Clermont-Ferrand hébergera désormais Fonds régional d’art contemporain) Auvergne
ATL/ Atelier Lion
C’est un monument historique construit il y a plus de 200 ans qui va accueillir le « seul musée d’art contemporain d’Auvergne ».
Le Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes et les cofinanceurs de ce projet ont donné, vendredi dernier, le coup d’envoi de la réhabilitation de la Halle aux Blés de Clermont-Ferrand que le FRAC (Fonds régional d’art contemporain) Auvergne investira au cours du premier semestre 2021.
Désert depuis vingt ans
Edifié entre 1762 et 1772 pour servir de grenier à blé, ce bâtiment classé monument historique était sans affectation depuis que l’école régionale des Beaux-Arts l’avait déserté, il y a vingt ans. Un long feuilleton émaillé de plusieurs rachats par les collectivités qui s’est achevé en janvier dernier avec sa revente, par le Conseil départemental du Puy-de-Dôme (au prix de 650.000 euros) à la Région. Elle a trouvé là un lieu à la mesure des besoins et des missions du FRAC Auvergne.
Près de 10 millions d’euros d'investissement
Au terme d’un concours de maîtrise d’œuvre qui a attiré 116 équipes, la Région a retenu le cabinet d’architecture parisien ATL/ Atelier Lion qui, comme cela était demandé, s’est associé à un architecte local, Christian Laporte. Près de 10 millions d’euros seront consacrés à la réhabilitation : le Conseil régional en prendra 4,5 à sa charge, l’Etat apportant 3 millions d’euros et la Métropole Clermont Auvergne et le Conseil départemental du Puy-de-Dôme un million d’euros chacun.
Cet investissement va permettre de rappeler la place de l’art contemporain dans la société
« Le FRAC Auvergne est l’un des tout premiers en France, mais il est au taquet des possibilités qui lui sont faites. Cet investissement va le doter d’un outil exceptionnel qui va lui permettre d’aller plus loin et de rappeler la place de l’art contemporain dans la société », souligne le directeur régional des affaires culturelles, Michel Prosic. Le FRAC disposera de vastes espaces d’exposition sur trois niveaux, mais pas seulement. 150 m2 seront attribués à la médiation auprès des plus jeunes, « mission essentielle d’un FRAC ».
Sa collection de près de 1.000 œuvres actuellement entreposée dans des « conditions médiocres », sera conservée dans « un écrin de 1.000 m2 offrant des conditions de sécurité maximales ». Le rez-de-chaussée abritera un restaurant de 70 couverts.
« Ce sera un superbe musée d’art contemporain, le seul d’Auvergne », se réjouit le président du FRAC, Henri Chibret. Président du directoire de Théa Holding, il est au sein du FRAC, le représentant du club de mécènes qui participe à hauteur de 27 % au budget d’exploitation de celui-ci qui atteint 1,3 million d'euros.