Une partie de l'équipe de CMI'nov dans le laboratoire.
CMI’nov, qui développe une technologie disruptive dans le traitement de l’insuffisance mitrale va pouvoir lancer, dès la fin de cette année, les études préliminaires de biocompatibilité et essais sur animaux de son dispositif innovant, MIT’rep.
Cette nouvelle étape est rendue possible grâce aux fonds levés par l’équipe fin 2018, soit un million d’euros auprès de Jeremie Innovation 2, du fonds Crédit Agricole LHL Capital Innovation, des investisseurs privés, de Bpifrance et des banques. « Nous avons aussi bénéficié d’un prêt à taux zéro de la Région Auvergne-Rhône-Alpes dans le cadre de son dispositif de financement des entreprises innovantes Start & Go (ex-Inovizi) », souligne Corinne Pain, directrice générale de la société (4 personnes) créée en 2015 à Monistrol-sur-Loire avec son mari Bernard Pain, ingénieur biomédical, et le professeur Marco Vola, chirurgien cardiaque.
Absence de solutions efficaces
L’insuffisance mitrale est une pathologie des valves cardiaques en très nette augmentation du fait du vieillissement de la population. Or, la chirurgie ouverte préconisée en première intention pour réparer la valve mitrale défaillante est plus risquée pour les sujets âgés car trop invasive. « Il n’existe actuellement que très peu de solutions efficaces en chirurgie mini-invasive pour traiter la régurgitation mitrale. L’annuloplastie directe en chirurgie mini-invasive se présente comme une alternative pour traiter les sujets âgés et ainsi réduire les risques postopératoires », résume Corinne Pain.
Le dispositif médical MIT’rep, protégé par un brevet depuis 2013, ne nécessite ni arrêt du cœur, ni sternotomie, ni circulation extracorporelle. « De par sa simplicité d’utilisation, il va permettre de réduire les risques postopératoires, ainsi que le coût des interventions, tout en facilitant le geste chirurgical et en élargissant le panel de patients. Sa mise sur le marché n’est pas attendue avant 2023. Dans l’intervalle, d’autres levées de fonds seront nécessaires pour poursuivre le développement du projet jusqu’au marquage CE », précise Corinne Pain.
Cet article a été publié dans le numéro 2369 de Bref Eco.