Boris Saragaglia, président de Spartoo, veut recentrer André sur la clientèle familiale.
Guillaume Murat
En 2015, Boris Saragaglia, patron de Spartoo, annonçait à la surprise générale vouloir constituer un parc de boutiques en France dans « les trois ans ». L’arrivée de l’enseigne André dans son portefeuille de marques confirme le parcours atypique de cet ex-pure player.
L’histoire de l’enseigne de chaussures André n’est donc pas terminée. Le groupe Spartoo est entré en négociations exclusives avec son propriétaire actuel Vivarte et dispose désormais de deux à trois mois pour finaliser son audit interne. Le contrat prévoit donc la reprise de tous les actifs, la marque bien sûr, ainsi que le parc de 120 boutiques en propre, en franchise et les corners. Les 700 salariés de la société, dont le management actuel, seront aussi « gardés » selon Boris Saragaglia, le dirigeant de Spartoo.
10 à 15 millions d'euros provisionnés pour rénover des magasins
Rien n’a filtré sur le montant de l’acquisition mais le plus important sera de voir ce que Spartoo investira pour remettre à flot une enseigne en perte en vitesse. Elle bénéficiera déjà d'un investissement de 10 à 15 millions d'euros pour rénover entre 50 à 60 magasins et moderniser le système informatique. L’enjeu est de mettre à niveau le réseau, ou ce qu’il en restera à terme, pour qu’il corresponde aux standards des 12 boutiques actuelles en propre à l’enseigne Spartoo.
Nous voulons recentrer André sur la clientèle familiale
Les points de vente physiques du groupe seront donc composés des enseignes Spartoo et André. Pour ces derniers, Boris Saragaglia « veut (la) recentrer sur son cœur de cible », la clientèle familiale et pour cela a défini plusieurs axes de travail : amélioration de la qualité des produits, élargissement de la gamme de chaussures décontractées avec des marques comme Nike, Adidas, New Balance ou Geox et enfin, affirmation de l’offre pour les enfants.
Un groupe à 350 millions de chiffre d'affaires
Spartoo confirme encore un peu plus sa stratégie globale. Le rachat d’André fait suite à celui de GBB, l’ex pôle Chaussures haut de gamme pour enfants du holding Kindy, en redressement judiciaire. La société avait investi 2 millions d’euros dans cette opération et annonçait vouloir asseoir son portefeuille de marques propres autour de GBB et Achile.
L’arrivée d’André complète donc le catalogue et permet au groupe de passer, en théorie, de 150 à 350 millions d’euros de chiffres d’affaires avec un effectif supérieur à mille personnes.