Le tribunal de commerce de Lyon a prononcé a liquidation judiciaire à effet immédiat du fabricant de rubans élastiques pour la lingerie et la corsetterie.
Le tribunal de commerce de Lyon n’a pas accordé un nouveau sursis à Cheynet & fils. Il a prononcé le 2 avril la liquidation judiciaire « à effet immédiat » du fabricant de rubans élastiques pour la lingerie et la corsetterie, implanté à Saint-Just-Malmont (Haute-Loire).
Ses dirigeants avaient demandé un délai supplémentaire pour achever la production et la livraison de 600.000 euros de commandes en cours pouvant permettre de verser une prime supra-légale de 2.000 euros par salarié. Président de la société altiligérienne liquidée, Grégoire Giraud a déploré l’attitude du tribunal de commerce.
De leur côté, les représentants des 180 salariés ont dénoncé « la mauvaise gestion » du dossier par les pouvoirs publics et par la direction, en particulier « l’entêtement depuis plusieurs années », selon la CGT, de Grégoire Giraud « à vouloir seul sauver son entreprise en refusant d’ouvrir le capital à d’autre(s) ». Autre récrimination : l’attitude de l’Etat, de la Région, du Département et de la Communauté de communes qui avaient accordé il y a un an 1,9 million à la société pour financer un plan de relance, « sans droit de regard, ni contreparties ».
Coup dur pour l'économie de la Haute-Loire
Principale composante du groupe Cheynet Industries dont le siège social est à Saint-Chamond, le fabricant de rubans élastiques pour la lingerie-corsetterie a réalisé un chiffre d’affaires de 9 millions en 2018.
Cette liquidation est un nouveau coup dur pour l’économie en Haute-Loire, fief de Laurent Wauquiez, département où a été enregistrée la perte de quelque 400 emplois ces derniers mois après la fermeture de Copirel à Langeac, la cessation d’activité de Nov’Mod à Brioude et la fermeture annoncée de l’Afpa de Haute-Loire.