Depuis 2014, le confectionneur de vêtement haut de gamme pour hommes Zilli, diffusé à travers un important réseau de magasins (64 à l’enseigne, en propre ou en partenariat, et 50 distributeurs multimarques) dans le monde, est confronté à une baisse de 40 % de ses ventes sur son marché de prédilection : la Russie et les autres pays de l’ex-URSS. Or, cette zone représente la moitié des ventes du groupe lyonnais qui se trouve aujourd’hui dans une impasse.
D’où la décision de son propriétaire et dirigeant, la famille Schimel, de proposer au comité d’entreprise un Plan de Sauvegarde de l’emploi qui porte sur la suppression de 36 postes (sur 340 collaborateurs dont 180 en France). Les ateliers de Lyon (Vaise) seraient impactés, de même que les boutiques en propre dont quatre seront probablement fermées.
Parallèlement, Alain Schimel (pdt) est à la recherche de solutions de rétablissement : accord signé avec le groupe Mercury, nouveau partenaire chargé de distribuer la marque lyonnaise à Moscou, contrat de commercialisation sur les sites aéroportuaires de Nice et Abu-Dhabi, projet de e-commerce…
L’année 2015 a été particulièrement difficile : depuis les attentats, les riches clients russes se détournent clairement de Paris, là où est implantée la plus grande boutique Zilli (20 % du chiffre d’affaires de la "Maison"). Ainsi, en 2015, son chiffre d’affaires a baissé de 14 %, à 61,7 millions d’euros, après une diminution importante, déjà, l’année précédente. Les pertes ne sont pas, pour l’instant, rendues publiques.
D.D.
Photo : Laurent Schimel, dg de Zilli