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Jeudi 25 Avril 2024

Rencontre AVEC Crédit Mutuel Equity

Circet et CM-CIC Investissement, une rencontre en réseaux

Circet et CM-CIC Investissement, une rencontre en réseaux

Avec 600 M€ de chiffre d’affaires, Circet est aujourd’hui le leader français des infrastructures télécoms au service des opérateurs. Philippe Lamazou, son Président, nous explique comment il a su profiter pleinement des investissements structurels et de la concentration du secteur.

Quel est le métier de Circet ?

Philippe Lamazou : Nous sommes spécialisés dans les infrastructures télécoms, avec la particularité de travailler à la fois pour les réseaux fixes (réseaux cuivre et fibre) et mobiles (2G, 3G, 4G et bientôt 5G). Concrètement, nos missions vont de l’ingénierie de réseaux au dépannage chez les abonnés, en passant par le déploiement des architectures, la mise en service et la maintenance. Nos clients sont les grands opérateurs de télécom (Free, Orange, SFR), les équipementiers (Ericsson, Huawei), les towerco (TDF, FPS) et les collectivités locales.

Acteur régional il y a moins de 10 ans, vous êtes aujourd’hui N° 1 du secteur. Comment expliquez-vous votre succès ?

P.L. : Nous avons su anticiper très tôt le phénomène de concentration du marché même si nous n’imaginions pas l’ampleur du phénomène. Sur les 500 prestataires actifs en 2006, il n’en reste que 12 aujourd’hui. La reprise des investissements en 2011, après la crise financière, s’est accompagnée d’une première phase de rapprochements, mais c’est l’arrivée de Free, comme 4ème opérateur mobile en 2015, qui a considérablement accéléré le processus. Pour optimiser leurs coûts et faire la différence par les infrastructures et le niveau de service, les opérateurs ont fait le choix de travailler avec moins de fournisseurs et de façon plus verticale. Dans le cadre de contrats, à la fois plus importants et plus longs, ils ont transféré une partie des missions qu’ils réalisaient eux-mêmes, de l’ingénierie au back-office. Beaucoup d’entreprises régionales n’atteignaient ni la taille critique, ni la couverture géographique nécessaire pour développer et mettre en œuvre les structures et les investissements adaptés à ces contrats. Notre positionnement d’acteur multi-technique et national, comme notre culture de la productivité développée pendant la crise, nous ont permis de nous positionner en bonne place face à cette nouvelle donne.

Vous avez ainsi réalisé 6 opérations de croissance externe entre 2010 et aujourd’hui.

P.L. : En deux temps. Nous avons effectué 3 opérations entre 2010 et 2013 pour atteindre un chiffre d’affaires de 370 M€. Au cours des 6 derniers mois, nous avons réalisé 3 nouvelles acquisitions équivalant à 220 M€ de chiffre d’affaires : le groupe Connector en novembre 2016, Capcom en février 2017 et le groupe Capecom dont le rachat est en cours de finalisation. Il s’agit de 3 entreprises dont nous étions déjà proches, y compris culturellement, ce qui nous permet désormais de proposer une offre homogène. Au-delà de la mise en commun de nos savoir-faire et de nos équipes, ces rapprochements nous offrent une assiette beaucoup plus large pour rentabiliser nos investissements. Ils sont aussi l’occasion de compléter notre couverture géographique.

Quelles sont aujourd’hui vos perspectives de développement ?

P.L. : Depuis 5 ans, nous affichons plus de 30 % de croissance annuelle et tout laisse à penser que nous maintiendrons ce rythme. Toutes les planètes s’alignent. Nous vivons actuellement des sauts technologiques sur le mobile (4G/5G) et sur le fixe (fibre optique) dans lesquels les opérateurs investissent massivement. En parallèle, nous allons pleinement profiter d’une initiative d’état : le plan France Très Haut Débit. Celui-ci vise à desservir les zones aujourd’hui peu couvertes avec des investissements estimés à 30 milliards d’euros sur 10 ans. Une enveloppe considérable à l’échelle de notre marché.

Pourquoi avoir fait entrer CM-CIC Investissement à votre capital en 2015 ?

P.L. : Nos clients pouvaient s’interroger sur notre structure (un capital détenu à 100 % par 5 personnes physiques) et les risques qu’il y avait à nous « faire grossir ». Nous avons donc fait le choix de leur envoyer un message en nous adossant à un actionnaire puissant, CM-CIC Investissement, connu pour sa stratégie d’investissement de long terme. Nous nous attendions également à ce que la concentration du secteur se poursuive. Sans la présence de CM-CIC Investissement à notre capital, nous n’aurions pas pu nous aligner sur les opérations de fusions-acquisitions de 2016 et 2017. Ce concours sur les croissances externes est d’ailleurs allé bien au-delà de l’apport financier. Ces opérations ont été réalisées de gré à gré. Toujours à l’écoute, les équipes de CM-CIC Investissement ont été d’un grand support et nous ont fait bénéficier de leur savoir-faire en ingénierie financière. Je pense qu’aujourd’hui, nous constituons un attelage très efficace.

 

Circet vu par Nicolas Martineau, CM-CIC Investissement.

Bientôt deux ans de parcours avec Philippe Lamazou et ses équipes et déjà, l’atteinte d’un objectif de premier ordre : Circet est devenu le leader de l’ingénierie, du déploiement et de la maintenance des infrastructures télécoms en France.

Et ce n’est pas le fruit du hasard. Une expertise technique reconnue, dans le fixe comme le mobile, une culture de la performance orientée vers la satisfaction des clients, voilà quelques ingrédients de la « recette » Circet, qui permettent au groupe de se développer sur un marché dynamique.

Les investissements en infrastructures (fibre et couverture 3G/4G à ce stade) offrent en effet des opportunités significatives de croissance à moyen terme. Sur ces fondamentaux aussi solides, la vision et l’enthousiasme du management ont naturellement trouvé un terrain propice à la poursuite de cette belle aventure entrepreneuriale, en faisant de Circet un acteur majeur de la consolidation de son secteur depuis notre entrée au capital.

Trois opérations de croissance externe sont venues parachever ces deux premières années de développement. Pas de pause, de nouveaux défis se présentent à nous !

Pour contacter CM-CIC Investissement

Chiffres clés :

  • 600 M€ de CA prévu en 2017
  • 2 500 collaborateurs
  • 45 agences en France
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