Après un parcours en tant que graphiste salarié et indépendant au service des architectes, d’abord sur Paris puis sur Lyon, Valentin Ayrault (33 ans), a créé en 2013 sa société Valentin Studio (Lyon).
Il a depuis embauché quatre personnes afin de répondre à une demande toujours plus forte pour ses perspectives et films destinés à faire découvrir, à de futurs acquéreurs, l’intérieur d’un logement. Ses clients ? Des architectes, des promoteurs, essentiellement tournés vers le haut de gamme.
Des visites virtuelles
Depuis cet été, Valentin Ayrault propose des visites virtuelles. Du déjà vu ? « Oui mais pas avec le rendu que l’on peut proposer aujourd’hui » affirme-t-il. A l’aide d’un logiciel gratuit destiné au jeu vidéo, trois personnes de chez Valentin Studio se sont concentrées pendant deux mois pour réaliser une version de démonstration : la virtualisation complète d’un chalet de 800 m² (un chalet existant et vendu récemment 15 millions d'euros !). Et effectivement, le spectacle est impressionnant. Sur écran d’ordinateur, on visite le logement à son gré, avec un rendu photo-réaliste. Les textures des matériaux sont parfaites. L’eau de la piscine intérieure est animée de clapotis plus vrais que nature. On peut ouvrir une porte, allumer la lumière. De la fenêtre, on voit les montagnes.
Visite avec le casque de réalité virtuelle
Mais il y a mieux : le casque de réalité virtuelle. L’immersion est alors totale. Et poussée à un point incroyable grâce à l’ajout de sons : le crépitement de la cheminée, les oiseaux que l’on entend en s’approchant de la fenêtre ou encore le home cinéma qui diffuse un film !
Je ne regrette pas notre investissement temps
Il y a tout de même un hic : il faut un ordinateur puissant pour effectuer la visite et un système de localisation dans l’espace pour utiliser le casque de réalité virtuelle. Donc pas de visualisation à distance sur internet. « Je pense que nous opterons pour une installation dédiée dans les bureaux de nos clients », confie Valentin Ayrault.
Un positionnement stratégique
« Ce type d’offre est encore très rare. C’est une décision stratégique de s’être positionné sur ce créneau, je ne regrette pas notre investissement temps » se félicite-t-il. D’autant que le produit ne demande pas plus de temps à produire qu’un film traditionnel de visite virtuelle. Reste maintenant à convaincre les promoteurs. Mais Valentin Ayrault n’est pas inquiet. « Dans le haut de gamme, il y a une réelle envie de nouveautés » conclut-il.