Le premier atelier de fabrication numérique du Cantal, à Murat.
Sylvie Jolivet
Avec son fablab, la communauté de communes Hautes Terres communauté (39 communes ; 13.000 habitants) poursuit les initiatives de développement de l’économie numérique initiée par l’une de ses composantes, la communauté de communes du Pays de Murat.
Le premier atelier de fabrication numérique (fablab) du Cantal est Installé en centre bourg de Murat (2.000 habitants), à proximité du siège de la Communauté de communes qui abrite déjà un espace de coworking - la COcotte numérique. Le fablab est donc la nouvelle brique de la politique de la collectivité en faveur du « développement du territoire autour de l’économie numérique et collaborative ».
Relocaliser la production
Cette politique passe par la construction et l’animation d’un « écosystème favorable à la création entrepreneuriale et aux initiatives de ses habitants ». En effet, selon Bernard Delcros, président de la Communauté de communes, « pour gagner en attractivité, la ruralité doit être à la pointe de l’innovation. L’un des objectifs centraux de la collectivité est de doter les créateurs et entrepreneurs d’outils disponibles pour booster leurs projets. Ces machines permettent de relocaliser la production à petite échelle sur notre territoire ».
Fabrication et formation
L’atelier du fablab est composé de deux espaces. L’un abrite les matériels (imprimantes et scanner 3D, stylos 3D, découpe vinyle et laser, fraiseuse numérique) nécessaires pour expérimenter, réparer, prototyper, fabriquer tous types d’objets et de pièces. Il répond aux besoins des industriels locaux, des artisans d’art, des architectes, des commerçants… Déjà, le lycée professionnel de Murat, spécialisé dans les métiers du bois, s’est rapproché du fablab pour réaliser des pièces uniques, tout comme des professionnels et particuliers pour créer des enseignes, porte-clés, supports autocollants ou réparer des objets. Le second espace est dédié à la formation : un tableau numérique, des ordinateurs et des logiciels permettent d’apprendre à concevoir des pièces en trois dimensions. Des modules complémentaires seront ouverts au public, par exemple, des formations à la domotique.