Pierre-Olivier Chanove, gérant du groupe Asselio mise aussi sur de nouvelles croissances externes en 2018 et 2019.
A.R.
Le courtier lyonnais envisage de se développer prochainement à Grenoble et dans les Savoie avant de relancer des opérations de croissance externe en 2018. En attendant, il souhaite pousser fort sur l’épargne salariale.
Pas de croissance externe cette année pour Asselio. « Nous consolidons nos nouvelles positions après le rachat de Géodesk en 2016 » confie Pierre-Olivier Chanove le gérant fondateur d’Asselio, cabinet de courtage créé à Saint-Priest en 2001. « Géodesk est une société parisienne et nous essayons d’amener cette activité sur Lyon. » Cette activité, c’est l’assurance de risque sur les pays difficiles.
La société assure des ONG et des entreprises sur des risques comme le racket, le kidnapping, les rançons, les décès… « Il y a peu de concurrence sur ce créneau mais c’est un marché difficile car les entreprises n'ont pas conscience de ces risques. »
Connecté aux Lloyd’s londoniennes pour assurer ces risques, Géodesk tente surtout de les minimiser en offrant à ses assurés des formations sur les bons comportements à suivre dans les pays à risque. « On diminue ainsi le risque de 50 % ! » analyse Pierre-Olivier Chanove.
10 % de croissance naturelle en 2016
En 2016, sur une croissance globale du chiffre d’affaires d’Asselio de 20 % - ainsi porté à 4,23 millions d’euros pour 41 personnes - Géodesk a contribué à hauteur de 10 %. « Pour le reste, c’est de la croissance organique sur nos trois métiers que sont l’assurance de biens, la protection sociale et la gestion de patrimoine ».
Les prochaines acquisitions sont prévues pour 2018 et 2019, notamment sur Paris. Le but est en effet de gagner des positions sur de nouvelles zones géographiques. Pierre-Olivier Chanove entend à ce titre se développer en interne sur Grenoble et les Savoie.
Je prends le pari qu’avec Macron, les conditions (…) vont devenir encore plus propices !
Enfin, Asselio souhaite développer de nouveaux créneaux comme les cyber-risques et surtout, l’actionnariat salarié. « Les entreprises sortent de la crise, d’autres doivent être transmises par leurs créateurs, c’est le moment de mettre un coup d’accélérateur à l’actionnariat salarié. C’est une manière d’impliquer les salariés, d’augmenter le capital en conservant le cash dans l’entreprise ou encore de ne pas être dépendant des banquiers. Je prends le pari qu’avec Macron, les conditions des dispositifs vont devenir encore plus propices ! » conclut le chef d’entreprise.