Le C-tec est à l’origine du dépôt de plus de 600 familles de brevets et marques commerciales.
Constellium
Le conglomérat néerlandais Constellium, producteur mondial d’aluminium pour les marchés de l’aéronautique, de l’automobile ou encore des contenants pour les boissons, a offert une visite guidée du C-Tec de Voreppe pour les 50 ans de ce centre de R&D.
Cette visite est bien entendu restée dans les limites de la confidentialité pour Constellium qui consacre 42 millions d’euros de budget de fonctionnement à ce site stratégique où s’affairent près de 235 personnes. Ouvert en 1967, le C-Tec couvre quatre principaux champs d’expertise pour ses clients industriels : l’analyse des matériaux, leur mise en forme, les surfaces et leur traitement, et enfin, les techniques d’assemblage.
Le centre est à l’origine du dépôt de plus de 600 familles de brevets et marques commerciales. « L’innovation est au cœur de la stratégie de Constellium, a martelé son CEO Jean-Marc Germain. En partenariat avec les clients, nous innovons de manière continue pour que l’aluminium reste un matériau de choix. »
Quarante universités partenaires
Petite structure à l’échelle de l’univers Constellium fort de 22 sites de production et d’un chiffre d’affaires de 4,7 milliards d’euros, le centre de Voreppe n’est pas seul et isolé. Il travaille en relation quotidienne avec le réseau d’excellence du groupe composé de plus de quarante universités dans le monde.
Au cours de son existence, le C-Tec a mis sur le marché des innovations de rupture comme la nouvelle génération d’alliage et de solutions avancées Securalex® pour le secteur de l’automobile, Aeral®, un procédé innovant pour le marché des aérosols, ou encore la technologie aluminium-lithium Airware® destinée aux avionneurs.
Mais pour le C-Tec, dont la création revient à l’opérateur historique français Pechiney, le chemin de la recherche a été parfois chaotique. Dieter Gold, dans les Cahiers d’histoire de l’aluminium 2011, raconte le lancement dans les années 80 et la fin prématurée du projet d’alliage Al-Li qui « s’inscrivait dans le souci de renforcer la position de l’entreprise afin d’obtenir des commandes des constructeurs américains. »
Aujourd'hui, les ingénieurs poursuivent les recherches dans les structures d’alliages. Un nouveau super-calculateur de 1.072 cœurs et d’un montant de 500.000 euros arrive prochainement pour les aider
Cet article a été publié dans le numéro 2291 de Bref Eco.