L'équipe de Million Victories vise 2 millions de joueurs après deux ans.
A.R.
Million Victories, société créée l’été dernier par Céline Allary (cofondatrice de Buzzinbees, spin off de HP) et Benoît Ducret (ex-directeur de Lyon Start-up), peaufine son premier jeu pour mobile dont le potentiel serait « gigantesque ».
Tout va très vite chez Million Victories qui compte déjà sept personnes affairées à dessiner et faire fonctionner le premier jeu de l’histoire de l’entreprise : Million Lords. « Il s’agit d’un jeu de stratégie massivement multijoueur. Il est assez rare qu’une start-up se lance dans une telle aventure, explique Benoît Ducret. Surtout, nous avons développé un moteur innovant qui permet au jeu d’avoir une portée mondiale alors que d’ordinaire, on joue plutôt par continent ou zone géographique. »
Un partenariat ave l'Inria
Cette prouesse serait le fruit des méthodes de calcul et du game design qui « absorbe les temps de latence », permettant ainsi d’avoir une interaction avec des gens à l’autre bout de la planète. « Nous travaillons sur le soft avec les antennes de Gerland et de la Doua de l’lnria. Nous avons aussi recruté des experts serveur et réseau qui ne sont pas issus du jeu vidéo » affirme le cofondateur.
Déploiement mondial en septembre
Le jeu sera lancé en juin au Canada, marché représentatif de celui des Etats-Unis, l’un des deux plus importants avec la Chine ; puis déployé dans tous les pays à partir de septembre. Il fera l’objet d’un concours e-sport : les meilleurs joueurs seront sélectionnés pour un grand événement organisé début 2020 et doté d’un prix très important.
Nous estimons que nous serons rentables avec 50 à 100 000 joueurs actifs
Million Lords sera un jeu gratuit avec vente de contenu additionnel. « Sachant que la dépense moyenne pour un jeu à succès est de 2 euros par jour et par joueur actif, nous estimons que nous serons rentables avec 50 à 100 000 joueurs actifs » indique l’entrepreneur de 37 ans. L’objectif est de conquérir 1 million de joueurs en un an et 2 millions l’année d’après.
Partis avec 55.000 euros de capital, les associés ont déjà levé 87.000 euros supplémentaires, capté des bourses (French Tech, Inovizi…) et essaient d’obtenir en ce moment 250.000 euros de prêts. « Nous aurons environ 500.000 mais souhaiterions 700.000 euros pour continuer à travailler sur le développement et le design. »