Guillaume Bouvy
Lancée en mai, la start-up Carpaccio est incubée par Pulsalys, sur le campus de la Doua (fondateurs : Rudy Marty, physicien et ingénieur informatique, et Brian B. Rudkin, biologiste et directeur de recherche au Stem-cell and Brain Research Institute (Inserm) de Bron). Elle est spécialisée dans l’analyse d’images. « Il faut compter environ deux jours pour l’analyse manuelle d’un muscle entier en laboratoire, explique Brian B. Rudkin. Notre logiciel permet l’analyse automatisée d’images de coupes transversales de muscles, ce qui est jusqu’à 2000 fois plus rapide ». Le nom de la start-up, Carpaccio, provient de cette notion de « tranches » des muscles étudiées.
Carpaccio vise à devenir un outil de référence dans le monde médical. Son business plan repose sur le nombre d’abonnés. Par la suite, des services optionnels seront proposés (analyse de données, stockage en ligne...).
Marché mondial
Le logiciel détecte les fibres musculaires à partir d’une partie ou de la totalité d’un muscle, et l’analyse selon différents paramètres biologiques (surface, volume, diamètre minimum, fluorescence cytoplasmique, nombre de noyaux centraux et d'autres paramètres). Le marché visé est mondial, représentant potentiellement 2000 groupes de recherche. Un brevet a été déposé sur la reconnaissance des cellules sur l’image.
Carpaccio bénéficie de 20 K€ de la French Tech et attend d’autres aides, outre 120 K€ d’avance remboursable. D’ici fin 2018, les fondateurs tablent sur un chiffre d’affaires de 600 K€, pour 70 à 80 clients essentiellement issus du secteur public. Une levée de fonds de 500 K€ est déjà envisagée fin 2017/début 2018, qui permettrait l’embauche de 7 salariés (R&D, marketing).