Jean-Michel Aulas et Tony Parker ont présenté les tenants et les aboutissants de leur collaboration dans l'Astroballe, qui accueillera toujours la majorité des matches de LDLC Asvel.
T.NIcolau
Jean-Michel Aulas, président d'OL Groupe, et Tony Parker, président de LDLC Asvel et Lyon Asvel Féminin, ont officialisé l'entrée au capital de LDLC Asvel et Lyon Asvel Féminin d'OL Groupe. Une décision qui s'accompagne aussi de la fin du projet de construction d'une Arena à la place du stade George-Lyvet à Villeurbanne.
Le mariage OL-Asvel est signé. En discussion depuis le mois de mars, l'entrée d'OL Groupe au sein du capital de LDLC Asvel (3,4 millions d'euros pour 20 % du capital) et de celui de Lyon Asvel Féminin (300.000 euros pour 10 %) est actée.
Cette entrée au capital s'accompagne aussi d'un sponsoring de la part de l'OL Groupe à hauteur de 2,5 millions d'euros par an pendant cinq ans. Pour Tony Parker, président des deux clubs de basket, « c'est le plus gros deal de l'histoire du basket français. Si on m'avait dit il y a cinq ans qu'on en serait là aujourd'hui, je ne l'aurais pas imaginé. »
Un « partenariat stratégique » gagnant-gagnant
Outre l'aspect financier, un « partenariat stratégique » est bâti entre les deux clubs. Tony Parker devient ainsi ambassadeur de l'OL à l'international. « Surtout aux Etats-Unis et en Chine » précise-t-il. Jean-Michel Aulas a mentionné un projet de franchise en foot féminin aux Etats-Unis notamment.
L'OL Groupe va, de son côté, aider LDLC Asvel et Lyon Asvel Féminin à se structurer. Thierry Sauvage, le directeur général d'OL Groupe, a notamment mis en avant des travaux d'optimisation des abonnements et de la billetterie, d'optimisation de la gestion des infrastructures, un travail sur le sponsoring ou encore sur la gestion RH.
L'accord entre les deux partis mets aussi à disposition de LDLC Asvel, pour ses matchs les plus prestigieux d'Euroligue, la future salle multisport de 15 à 17.000 places que Jean-Michel Aulas souhaite construire à proximité du Groupama Stadium à horizon 2022.
L'Arena de Villeurbanne enterrée
Une décision que regrette fortement Jean-Paul Bret, le maire de Villeurbanne, qui voit disparaître le projet d'une Aréna à la place du stade Georges-Lyvet. Le Maire pointe également du doigt une forme « de duplicité » de la part des dirigeants de LDLC Asvel. « Si nous n'avons rien investi financièrement vu que c'était un projet privé, nous avons travaillé dur pour remplir les conditions d'une Aréna pour 2022 comme ils nous l'avaient demandé », poursuit-il. Un travail « conséquent » en amont avec notamment des modifications du PLU-H et l'attribution du permis de construire.
L'exploitant s'est retiré
Si la direction de l'Asvel affirmait dans un e-mail daté du 20 mars que « ces discussions sont totalement dissociées du projet de réalisation d'une salle par l'OL », le retrait de l'exploitant désigné de l'aréna villeurbannaise, Legends, a fini d'enterrer le projet.
Enfin, devant l'investissement apporté par l'OL Groupe, Jean-Paul Bret a remis en question les aides (plus d'un million au total) apportées au club par la Ville, et a également demandé un audit public sur l'aspect associatif du club, « qui concerne surtout les enfants et les adolescents et leur encadrement. »