En un an et demi, Orange a posé 400 armoires de ce type à Lyon pour couvrir l'intégralité de la ville.
80 % des foyers et entreprises lyonnais peuvent désormais être connectés à la fibre optique. Orange a déployé un réseau et de la connectique utilisables par tous les opérateurs.
En avril 2015, l’opérateur Orange avait indiqué vouloir accélérer le déploiement de la fibre à Lyon intra muros, dont il avait pris la charge en 2011 suite à l’appel à manifestation d'intention d'investissement lancé par l’Etat. A cette époque, les deux tiers de la ville étaient couverts. Depuis cette annonce, les neuf nœuds de raccordement lyonnais ont été équipés en matériel optique, 400 points de mutualisation (les armoires grises que l’on peut voir un peu partout sur les trottoirs) ont été installés ainsi que 46 000 points de branchement dans les immeubles.
Achever le travail peut prendre beaucoup de temps
Résultat ? Lyon est aujourd’hui totalement fibrée mais… tous les foyers et entreprises n’y ont pas encore accès. En effet, 80 % des 355 000 locaux répertoriés (logements et professionnels) peuvent être connectés. A partir de maintenant, un long travail va être mené auprès des copropriétés pour les convaincre de fibrer (pose gratuite des points de branchement) les immeubles qui ne le sont pas. « Achever le travail peut prendre beaucoup de temps, note Marie-Claude Foucré, déléguée régionale Orange. Il ne faut pas manquer les assemblées générales de copropriété sous peine de devoir attendre un an supplémentaire pour chaque immeuble ».
Seulement 15 % d’abonnés à ce jour
Le plan national prévoit que toute la France ait accès à la fibre en 2022. Entre 2015 et 2018 Orange met 1 milliard d’euros par an pour la fibre. Pas de chiffres disponibles sur Lyon. Idem en termes d’abonnés. On sait toutefois que 55.000 des 355.000 locaux lyonnais sont abonnés à la fibre, tous opérateurs confondus, soit un peu plus de 15 %. « L’objectif, c’est 100 % !, s’exclame Marie-Claude Foucré. Il le faut afin d’augmenter la rentabilité des investissements et ne pas devoir entretenir deux réseaux ». Car, à (long) terme, il s’agira bien de supprimer les réseaux cuivre.
D’un point de vue commercial, notons que si la fibre posée dans la rue appartient à un opérateur et que le câble vertical qui dessert un immeuble appartient à un autre, chacun peut proposer (ou non) une offre fibre aux utilisateurs finaux, à charge pour lui de payer une ou des redevances au propriétaire des installations.